Ce lundi 5 juin 2023 marque la 56ème commémoration de la Naksa (la guerre des six jours), qui a éclaté en 1967, le troisième conflit israélo-arabe. La guerre entre Israël et l’Égypte, la Syrie et la Jordanie a eu lieu du 5 au 10 juin et a permis à Israël de parachever l’occupation du reste des territoires palestiniens, y compris Jérusalem, les hauteurs du Golan de Syrie et le Sinaï de l’Égypte. La Naksa survient 19 ans après la Nakba, une autre plaie ouverte au cœur de l’humanité et considérée comme tragédie pour les Palestiniens qui ont été exilés de leurs terres.

Israël avait intensifié ses opérations provocatrices contre la Syrie en frappant les équipements utilisés dans le projet arabe visant à détourner les affluents du Jourdain, en attaquant les agriculteurs syriens et en augmentant l‘ampleur des défis contre les forces syriennes, entraînant une intensification des affrontements ayant abouti au conflit aérien (7/4/1967).

Alors que la nouvelle des mesures militaires prises par Israël, notamment en ce qui concerne la mobilisation de ses forces à la frontière syrienne, a été entendue, ce qui a amené l’Égypte à s’acquitter de ses obligations conformément au Traité de défense commune égypto-syrien signé le 4/11/1966 ; d’envoyer son chef d’État-major armées (le général Mohammad Fawzi) a Damas pour évaluer la situation sur la nature et la coordination de la coopération.

À leur retour au Caire, le 15 mai 1967, les forces égyptiennes se sont déployées sous la forme d‘une manifestation militaire dans les rues du Caire vers le Sinaï. Les dirigeants égyptiens ont demandé au commandant des forces internationales d‘urgence au Sinaï le retrait des forces des Nations Unies : le président Gamal Abdel Nasser a annoncé le 23 mai 1967 la fermeture du détroit de Tiran face à la navigation israélienne, supprimant ainsi les deux dernières traces de l‘agression tripartite de 1956.

Israël avait considéré la fermeture du détroit de Tiran comme une déclaration de guerre et se préparait militairement et politiquement à engager une agression avec le soutien et la bénédiction des États-Unis. Les forces syriennes et égyptiennes se sont rendues sur les lignes de front et Israël a mis en œuvre une série de mesures montrant l‘intention de ses dirigeants lors de l‘agression, telles que le remaniement qui a amené le général Moshe Dayan au ministère de la Guerre et quelques heures plus tard, les forces israéliennes avaient lancé la guerre.

En raison de l‘activité politique internationale, et en particulier du désir du gouvernement français de l‘époque de ne pas recourir à la force, les États arabes se sont engagés, en Égypte, en Syrie et en Jordanie, à ne pas déclencher la guerre et de mettre fin aux préparatifs militaires, mais les autorités militaires israéliennes ont exploité cette situation avec le soutien des Etats-Unis en lançant son agression le 5 Juin 1967.

Israël a exécuté son plan d‘agression avec une frappe aérienne lourde et surprenante contre les aéroports militaires et les avions de combat égyptiens, syriens et jordaniens, l‘aviation militaire israélienne ayant réussi à assurer un contrôle aérien du champ de bataille tout au long de la guerre.

Le 5 août, les forces israéliennes se sont attaquées à la frappe principale sur le front égyptien, à la frappe secondaire sur le front jordanien et à la défense active sur le front syrien, avec des tirs d‘artillerie sur les positions de l‘armée syrienne pendant toute la période.

Israël a poursuivi son offensive le 10 juin, malgré la décision des Nations Unies de cesser le feu, et a nourri la bataille avec de nouveaux réservistes, en particulier des forces qui travaillaient dans le sens jordanien.

Les forces d‘occupation israéliennes ont occupé la Cisjordanie, y compris Al Qods Al-Chérif (5878 km2) en 1967. Après le retrait des forces jordaniennes et leur retour à l‘est du Jourdain, la frontière avec la Jordanie a été réduite de 650 km à 480 km (83,5 km le long de la mer Morte.

Israël a pillé une grande partie de la richesse de la Cisjordanie, en particulier ses ressources en eau, et a entamé la judaïsation de Jérusalem de manière planifiée et systématique. Il a réussi à s‘emparer de vastes zones de la Cisjordanie, à améliorer son statut stratégique, militaire et de sécurité, à éliminer toute menace militaire qui aurait pu être menacée, organisée et armée en Cisjordanie, qui est le cœur géographique de la Palestine historique.

La résolution 242 du Conseil de sécurité, la convocation du Sommet des trois États arabes à Khartoum et le déplacement de dizaines de milliers de Palestiniens de la Cisjordanie, notamment le déplacement de milliers de Palestiniens de villages entiers et l‘ouverture de colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

Israël n’accepte la logique de la paix, rejette toutes les résolutions des Nations Unies, défie sa Charte et viole ses principes, et continue de saisir et de piller des terres aux fins de colonisation.

La guerre a entraîné la mort de 15 000 à 25 000 Arabes, et de 800 Israéliens ainsi que la destruction de 70 à 80% du matériel militaire des pays arabes.