L’escalade continue de plus belle entre les enseignants du primaire et leur ministère de tutelle, qui a opté dernièrement pour une politique des plus agressives, en multipliant les mesures punitives, avec comme point d’orgue la destitution de 350 directeurs d’écoles, alors que les négociations avec le syndicat restent au point mort depuis des mois. Des sanctions qui ne dissuadent visiblement pas le syndicat qui continue sa mobilisation.

Dans ce contexte, la fédération générale de l’enseignement de base a décidé la poursuite de la rétention des notes et de ne pas participer aux conseils des classes ainsi que de poursuivre en justice le ministère de l’Education, en réaction à la révocation de nombre de directeurs d’écoles et la saisie de salaire des enseignants.

Dans un communiqué rendu public au terme de la réunion de sa commission administrative, la fédération a fermement dénoncé la politique « de menace » adoptée par l’autorité de tutelle, en rappelant la révocation de 350 directeurs d’écoles et la suspension de salaire de milliers d’instituteurs, représentant, selon la même source, une forme de sanction générale sans précédent qui dévoile un échec de circonscrire la crise.

La fédération a appelé le ministère à revenir sur sa décision concernant la révocation des directeurs des écoles et la suspension de salaire des enseignants et d’entamer un dialogue sérieux pour régulariser les différents problèmes et surmonter les entraves. La fédération a décidé l’organisation de marches à l’échelle nationale et régionale et d’une journée de colère nationale devant le siège du ministère de l’éducation et à la place de la Kasbah.

Selon la même source, la fédération examine le développement général de la situation afin de prendre les mesures nécessaires dont la possibilité de boycotter la prochaine rentrée scolaire.