Le chômage, ce fléau ravageur, hante de nombreux esprits en Tunisie. Des années à la recherche d’un emploi malgré leurs diplômes, une quête épuisante et décourageante. Les rêves se dessinent dans leurs pensées : un salaire mensuel stable, des voyages enrichissants, des moments de détente, une vie luxueuse, peut-être même une voiture. Ils ont étudié sans relâche, sacrifié leur sommeil pour accrocher fièrement leurs diplômes, mais la réalité reste cruelle.

L’âge avance, les finances se déséquilibrent, et leurs rêves semblent s’évanouir. Malheureusement, cette vie de stabilité reste hors de portée pour beaucoup, et leurs précieux diplômes peinent à ouvrir les portes tant désirées. Dans l’ombre du chômage persistant, leurs aspirations se fanent, laissant derrière eux une lueur d’espoir ébranlée. Comment briser ces chaînes qui les retiennent prisonniers de le désespoir ? Les réponses se font attendre, tandis que l’avenir demeure une toile complexe à tisser. Dans ce tourbillon d’émotions, ils cherchent désespérément les clés pour ouvrir les portes de l’avenir dont ils ont tant rêvé.

Dans ce contexte, le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple Brahim Bouderbala a présidé le jeudi 03 août 2023, la réunion du bureau de l’Assemblée. Lors de l’examen de l’ordre du jour de cette réunion, le bureau a examiné une proposition de loi concernant l’adoption d’une loi d’exception pour l’intégration, en particulier, des diplômés de l’enseignement supérieur, âgés de plus de quarante ans, dans le marché du travail du secteur public et de la fonction publique.

Après délibération, le bureau a décidé de soumettre cette proposition de loi, présentée par un certain nombre de députés, à la Commission de la planification Stratégique, du développement Durable, des transports, de l’infrastructure et de l’aménagement urbain.

24% des diplômés sont en chômage

Il est impératif de garantir l’intégration des diplômés de l’enseignement supérieur âgés de plus de 40 ans dans le marché du travail, mais cela ne doit pas occulter la situation précaire des jeunes. Ces jeunes, pleins de potentiel et de rêves, se retrouvent malheureusement piégés dans les filets du chômage, même après avoir obtenu leurs diplômes. Frustrés de ne pas pouvoir trouver d’emploi, ils aspirent à des opportunités concrètes pour bâtir leur avenir.

L’Institut national de la statistique (INS) avait indiqué dans son rapport « indicateurs de l’emploi et du chômage, troisième trimestre 2022 » qu’au troisième trimestre de l’année 2022, le nombre de chômeurs est estimé à 613,6 mille, contre 626,1 mille au deuxième trimestre de la même année. Malgré cette baisse, le taux de chômage reste stable à 15,3 %, principalement en raison du recul du nombre d’actifs. Par sexe, le taux de chômage est en légère hausse pour les hommes (13.2% contre 13.1% au T2) et en légère baisse pour les femmes (20.4% contre 20.5% au T2).

Au quatrième trimestre de l’année 2022, 38,8 % des personnes actives âgées de 15 à 24 ans étaient au chômage, contre 37,8 % au troisième trimestre. Ce taux est de 38,6 % chez les jeunes hommes et de 39,1 % chez les jeunes femmes. Concernant le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur, il diminue pour atteindre 24 % au quatrième trimestre 2022 contre 24,3 % au troisième trimestre de la même année. Ce taux est de 15,7 % chez les hommes et de 30,8 % chez les femmes au quatrième trimestre 2022.

Ghada DHAOUADI