Bien que pour certains, la pénurie de riz puisse sembler anodine, elle s’avère être un problème persistant qui affecte diverses catégories de personnes depuis plus d’un an. Pour les passionnés de sport, c’est une véritable chasse au trésor dans les allées des supermarchés, une quête désespérée pour mettre la main sur ce grain précieux. Cependant, cette crise ne concerne pas uniquement les sportifs ou ceux qui surveillent leur ligne et aspirent à une alimentation saine, éloignée des calories. Elle jette également une ombre sur la vie de ceux atteints de la maladie cœliaque, les contraignant à supplier leurs proches, voisins, voire des amis à l’étranger, de leur apporter non pas des cadeaux ou du chocolat, mais simplement un sac de riz. La pénurie, bien qu’invisible pour certains, a des répercussions tangibles sur la vie quotidienne de nombreuses personnes.

Le président de l’Association tunisienne de la maladie cœliaque, Mongi Ben Heriz, a réitéré mardi son appel aux autorités concernées pour assurer un approvisionnement régulier du marché en riz. Ben Heriz a précisé dans une déclaration à la TAP que l’association a reçu des aides de l’union tunisienne de solidarité sociale (UTSS) au profit d’environ 250 familles à raison de 5kg par famille. La même source a estimé que cette quantité est insuffisante. L’association assure la distribution des aides reçues, a encore signalé Ben Heriz soulignant que des contacts sont en cours avec les autorités concernées afin de trouver des solutions radicales permettant de rendre disponible le riz sur le marché et en quantité suffisante. Le président de l’association a rappelé dans ce même ordre d’idées, que le nombre des familles nécessiteuses qui ont besoin d’aides (à cause de la maladie cœliaque) est estimé à 3 mille familles.

100 mille personnes souffrent de la maladie cœliaque

Il s’agit de près de 100 mille personnes en Tunisie, dont des adultes et des enfants, souffrent de la maladie cœliaque, seulement 30 à 50pc savent qu’ils sont atteints de cette maladie, a encore noté le président de l’association. La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une maladie intestinale chronique et auto-immune liée à l’ingestion de gluten formé à partir de la gliadine contenue dans certains produits céréaliers.

A noter que la maladie cœliaque ou « intolérance au gluten » est une maladie chronique de l’intestin grêle, entraînant une disparition progressive des villosités intestinales. Ces replis de la muqueuse recouvrant l’intestin permettent d’augmenter les surfaces d’absorption des nutriments (glucides, lipides, minéraux, vitamines, etc), lit-on sur le site officiel de la Société nationale française de gastro-entérologie. et d’ajouter que l’amélioration des symptômes digestifs suite à la suppression des aliments contenant du gluten n’est pas obligatoirement synonyme de maladie cœliaque, aussi appelée intolérance au gluten. Celle-ci est une maladie auto-immune potentiellement grave, exigeant l’éviction du gluten à vie. Elle est sous-diagnostiquée, de nombreuses formes étant peu ou asymptomatiques.

La maladie cœliaque est une pathologie d’origine immunologique : chez certaines personnes, l’ingestion d’une protéine présente dans les farines (blé, orge, seigle) – le gluten – déclenche une réaction exagérée du système immunitaire, d’où une inflammation entraînant la destruction des villosités de la muqueuse intestinale. Il ne s’agit pas d’une allergie alimentaire. En conséquence, l’absorption des nutriments est plus ou moins réduite, en fonction de la gravité et de l’extension de la maladie, selon la même source.

Ghada DHAOUADI