Par Raouf KHALSI

Il nous vient à l’esprit un funeste euphémisme (la « Solution finale ») en vertu duquel Hitler, le criminel fou, actionnait les fours crématoires pour les besoins de l’Holocauste, c’est-à-dire l’extermination totale des Juifs.

Par un cruel retour des choses, Netanyahu, peut-être bien dans son subconscient, reprend à son compte le procédé de celui qui a martyrisé son peuple durant la seconde guerre mondiale. Peut-être, l’admire-t-il en son for intérieur. Nous serions, là, dans ce vieux mécanisme du syndrome de Stockholm. A ce titre, Netanyahu et Ben Gvir seraient simplement des néo-nazis, parce que leurs procédés ne diffèrent guère de ceux du IIIème Reich. Ces procédés ont pour nom : « Génocide ».

Aujourd’hui, Gaza est martyrisée ; enfants, femmes, vieillards croulent sous un déluge de bombes. Netanyahu l’a dit : « nous sommes en guerre ». Et, par tous les moyens, il cherche à accréditer la thèse que le Hamas est une organisation terroriste. La propagande fait le reste, parce qu’Israël a toujours exercé l’art de la victimisation. Faites le tour des plateaux occidentaux : ce que l’on entend et voit sur les canaux français donne vraiment le vomis. La BBC va plus loin : ficher Hamas comme organisation terroriste, ce n’est pas nouveau diriez-vous. L’Entité sioniste l’accuse de carnage de petits enfants israéliens (tiens Sabra et Chatila elle reprend cette tragédie à son compte aussi).  Quant à l’Amérique, elle envoie ses Marines en soutien pour le Tsahal.

La vérité est que l’opération Déluge d’Al-Aqsa leur est passée, à tous, sous le nez. C’est un mois d’octobre de sinistre mémoire pour les Sionistes, de sorte que Netanyahu et ses services font face aux critiques les plus acerbes en Israël.

Sauf que la focalisation sur le Hamas est destinée (toujours la manipulation) à dévier l’opinion internationale par rapport à une donne fondamentale : il ne s’agit plus de Hamas et lui seul ; pourquoi évite-t-on dès lors de parler de résistance palestinienne ?

Gaza ville-symbole de la résistance : cela aussi dérange la bien-pensance occidentale. Parce que, ce qui est sûr, c’est qu’elle marque la défatalisation de l’Histoire. Bientôt, les pays arabes ayant normalisé avec Israël se retrouveront acculés à revoir leurs options. Al-Sissi s’est rebiffé, il ouvre la voie aux aides acheminées vers Gaza.

C’est une nouvelle page de l’histoire du peuple palestinien qui s’ouvre. La Tunisie, dont la voix est stridente, agit-elle aussi sur le processus.

Un retour en arrière n’est plus possible : ce serait une cinglante condamnation de l’Histoire. Non, pas de recul. Un certain Mandela disait : « Cela paraît toujours impossible, jusqu’à ce que ce soit fait »

 

 

 

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    in aâl wouldik