Par Slim BEN YOUSSEF

L’imposture de la Ligue arabe est proverbiale. Son impuissance carrément gnomique. Assez palabré. N’en parlons-plus.

Sur le plan régional, c’est plutôt autour de l’Iran où gravite l’axe de la résistance.

Le Hezbollah y mettrait volontiers son grain de sel, en ouvrant un front depuis le sud du Liban. Du côté du Golan occupé, la Syrie de Bachar, bien que meurtrie par une décennie de guerres télécommandées par l’Occident, y mettrait du sien à son tour. Au Yémen, les rebelles houthis jouent carrément avec les nerfs d’Israël. En temps voulu, ils n’auront « rien à perdre », s’amusent-ils à rappeler, en ciblant les positions sionistes.

Tous azimuts ? Téhéran le crie sur tous les toits : une invasion de Gaza par l’ennemi sioniste est une ligne rouge. Cela entraînerait une « guerre longue » et « sur de multiples fronts ».

De quoi corriger le rapport des forces ? Israël contre le Hamas, c’est du David contre Goliath. Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. L’Entité sioniste le sait : une « coalition de la résistance » rééquilibrerait cette guerre à armes ignominieusement inégales. D’autant plus que le Hamas, en un seul assaut matinal, a brisé le mythe d’invincibilité qui berçait Israël pendant des décennies. Évidemment, les comparaisons avec la guerre de 1967 (défaite de l’Égypte, la Jordanie et la Syrie) et celle de 1973 (victoire de l’Égypte et la Syrie), commencent à être dressées. Aujourd’hui encore, les fronts ne manquent pas. Et la Résistance palestinienne, vent debout, pourrait certes compter sur ces « connexions » régionales.

Mais c’est bien une intervention directe de l’Iran qui aimante, à coup sûr, tous les fantasmes.

D’égal à égal ? On sait tous que Téhéran, grande puissance militaire, se ferait bien un malin plaisir de raser Israël de la carte. Sauf que l’Amérique s’en ferait le même plaisir, mais à contre-sens. La Russie pour sa part considère l’Iran comme une ligne rouge. Et c’est là qu’une potentielle impasse mexicaine, à grande échelle, pourrait à jamais changer la donne en Palestine occupée.

La cause palestinienne est une cause juste. Le fantasme est permis.