La présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi a entamé, mardi matin, une grève de la faim dans le lieu de sa détention, la prison civile de la Manouba, annonce son comité de défense dans un communiqué publié à cet effet.

Selon le comité de défense, Moussi a entamé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de sa détention, protester contre sa persécution et crier haro sur la violation de ses droits à la liberté, à la santé, à l’activité politique et à l’appartenance intellectuelle.

Le comité de défense précise que la grève de la faim de Moussi se poursuivra tout au long de la campagne internationale  » 16 jours d’activisme pour lutter contre la violence à l’égard des femmes en Tunisie « . Bien plus, la présidente du PDL envisage envoyer des  » communications urgentes  » à l’ONU et à toutes les institutions régionales et internationales afin d’éclater la vérité sur la situation des droits des femmes en Tunisie.

S’adressant aux autorités pénitentiaires, le comité de défense a appelé l’administration de la prison civile de la Manouba à assurer un suivi médical régulier, faisant porter aux autorités compétentes l’entière responsabilité d’une éventuelle dégradation de l’état de santé de Moussi.

Pour rappel, Moussi a été arrêtée le 3 octobre dernier devant le bureau d’ordre du palais Présidentiel à Carthage, alors qu’elle s’apprêtait à porter plainte contre la publication des décrets régissant les élections locales. La présidente du PDL devrait répondre à plusieurs griefs. Dans son dossier, il est question « d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement », « d’incitation des citoyens à s’armer les uns contre les autres » et « de provocation de désordre sur le territoire tunisien », avait indiqué Karim Krifa, membre du collectif de défense lors dune conférence de presse.