Par Samia HARRAR

Il paraît qu’ils ont juré de “les” avoir à l’usure.  Que leurs centres de commandement leur intimement l’ordre de ne pas reculer, de ne concéder aucune pause, et de continuer à intensifier les bombardements sur les Palestiniens en resserrant l‘étau sur eux, dans le sud à Rafah, comme sur Khan Younes, afin qu’ils ne puissent plus, ni reculer ni avancer, pour que les frappes déclenchent des pertes massives dans les rangs des Gazaouis, qu’il ne faudrait pas s’essayer à différencier du Hamas puisqu’ils le soutiennent.  Ainsi, l’armée israélienne, bien “formatée” de toute façon, et ce, dès l’instruction des novices et futurs soldats de Tsahal, à tuer sans remords, et surtout pas d’états d’âme, les “ennemis” d’Israël : les “terroristes” Palestiniens qui sont, dans le jargon de Tsahal, jugés comme étant par définition terroristes, à partir du moment qu’ils sont palestiniens. Et potentiellement dangereux, même s’ils sont à peine sortis de l’enfance, parce qu’ils sont considérés comme “fils” ou “filles” d’un terrorisme en devenir, et donc une menace pour Israël, qui doit toujours anticiper, et se prévaloir de son droit à l’auto-défense, s’il juge nécessaire “d’éliminer” le problème à la source, en “régulant” la démographie à sa façon, et cela, bien avant le 7 octobre, ne comprend pas que le combat, elle l’a perdu depuis le premier jour. Et qu’elle le perd chaque jour un peu plus à mesure, lorsque le nombre des morts civiles palestiniennes, qui dépasse aujourd’hui les 20 000, dont 7000 sont des enfants, la confirme, aux yeux des peuples du monde, comme étant une armée génocidaire, sous un commandement génocidaire, d’un gouvernement d’ultra-droite, génocidaire, qui ne sait plus comment s’en sortir, et accumule les “bévues”, devant sa propre “opinion publique”, dont il a largement perdu la confiance depuis le 7 octobre, et encore plus aujourd’hui qu’elle sait, que ce ne sont pas seulement trois otages israéliens, qui ont été, par “erreur”, assassinés par Tsahal, mais tous les autres aussi, tombés sous les bombes; sans compter tous ceux qui ne pourront pas rentrer, tant que le bombardement sur Gaza ne s’est pas arrêté. Sauf que Netanyahou est, non seulement aveugle et sourd, et cela depuis très longtemps, à la souffrance des Palestiniens, mais il s’est montré aussi, aveugle et sourd, à la souffrance des familles d’otages israéliens, toujours pas rentrés chez eux, et qui pourraient ne plus jamais pouvoir y retourner, si Netanyahou s’obstine dans sa stratégie de l’aveuglement, dont il ne veut pas se détourner.  Il se trouve que, sa “partition”, son exécrable et odieuse partition, ne peut tenir la route.  Et que, s’il compte avoir, comme il le prétend et le pense, le Hamas à l’usure, c’est qu’il n’a rien, mais alors, absolument rien compris aux Palestiniens.  Qui ont tellement souffert, tellement dû supporter toutes les pertes, et toutes les douleurs du monde, atteints dans leur chair, et dans la “chair” de leur chair; dans leur âme, jusqu’à ce que l’âme qui n’en peut plus, supplie qu’on la laisse s’évader et fuir l’insoutenable, mais dont ils parviennent à maîtriser l’effroi et l’errance, parce qu’ils ont tout enduré, et qu’ils sont prêts à endurer davantage, pour récupérer leur patrie volée, qu’il faudrait vraiment être aveugle à la vérité qui vous touche presque de la main, pour croire que les Palestiniens, ou le “Hamas” si cela convient mieux à Bibi le criminel de guerre, puisse abdiquer.

Un exemple, un seul: vous en connaissez, vous, beaucoup de journalistes, qui, comme Wael Dahdouh, ont perdu femme et enfants, toute sa famille, dans les bombardements, tandis qu’il exerçait son métier en couvrant les évènements à Gaza, et qui, une fois enterré ses “morts”, se remet aussitôt à couvrir l’hécatombe qui a emporté les siens, en n’ayant lâché qu’un seul mot, à peine une plainte, discrète et pudique: “maalich…”, avant de s’emparer de son “micro” pour continuer sa couverture du “terrain”, tandis que Tsahal traque chacun de ses pas, qui finit par le viser encore une fois, le blessant cette fois-ci, et tuant son co-équipier, le caméraman de la chapine Al Jazeera, Samer Abu Daqqa?  Abu Daqqa qui  a eu le temps de se vider de son sang pendant plus de cinq heures, l’armée israélienne empêchant les secours, d’accéder à l’endroit où il gisait, pour s’assurer qu’il ne pourra pas être sauvé?  Difficile de répondre n’est-ce pas.  Parce que, à la vérité, Wael Dahdouh n’est pas héroique parce qu’il est journaliste, mais il est héroïque, parce qu’il est journaliste Palestinien. Et qu’il ressemble à son peuple: héroïque, indomptable et inflexible, dans son “combat” pour récupérer sa patrie spoliée.  Un combat que les Palestiniens ne peuvent pas perdre, parce que, si le monde entier se lasse, et détournait les yeux par usure, eux, ne s’en lasseront pas. Pas avant que le drapeau de la Palestine ne flotte, très haut dans le ciel de Gaza, de la Cisjordanie, et de Jérusalem-Est. Le drapeau de l’État Palestinien, souverain et libre, pour un peuple souverain, libre et fier.

 

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    Non seulement, votre "maîtrise" de la langue française est insuffisante, mais vous ne savez pas écrire pour une pseudo-journaliste (...)

    Quant à votre laïus vide de sens, il est pathétique, à votre image.

    Amen.