La vie quotidienne des Tunisiens est rythmée par des défis économiques et sociaux conséquents, tandis que les médias font état d’une série d’affaires troublantes. Accusations de corruption financière, allégations de complot contre la sécurité nationale, et plus récemment, des révélations sur l’octroi de la nationalité à des étrangers. Cette affaire, entourée d’opacité et de secrets, ne cesse de susciter l’interrogation, impliquant un éventail d’acteurs dont le rôle demeure énigmatique et complexe.

Le premier juge d’instruction du pôle judiciaire antiterroriste a émis, vendredi, un mandat de dépôt à l’encontre de l’ancien cadre sécuritaire Féthi Beldi, en lien avec l’affaire de l’octroi de la nationalité tunisienne à des étrangers impliqués dans des affaires de terrorisme international, a indiqué Hanène Gaddes, porte-parole du pôle antiterroriste et première substitut du procureur de la République.
Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, elle a ajouté que Féthi Beldi a été entendu et confronté au témoin dans cette affaire. Le mandat de dépôt a été émis à son encontre dans le cadre de la même affaire dans laquelle l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, est arrêté.
A noter que le pôle judiciaire antiterroriste s’était saisi de l’affaire de l’octroi illégal de la nationalité tunisienne à des étrangers impliqués dans des affaires de terrorisme international, contraire aux textes de loi en 2013, période du mandat de Noureddine Bhiri en tant que ministre de la Justice (2011-2013).

Implication de Bhiri

Il est a mentionner que le premier juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste avait émis, le 19 décembre 2023, un mandat de dépôt contre l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, dans le cadre de « l’affaire de l’octroi de la nationalité tunisienne à des étrangers impliqués dans des affaires de terrorisme international ».C’est ce qu’a indiqué la porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste et premier substitut du procureur de la République, Hanen Gaddes, dans une déclaration de presse.
Elle a précisé que le pôle judiciaire antiterroriste s’est saisi de l’affaire de l’octroi illégal de la nationalité tunisienne à des étrangers impliqués dans des affaires de terrorisme international. « L’enquête est en cours contre toute personne impliquée dans cette affaire, a-t-elle ajouté, lit-on sur le site de l’agence TAP.
Rappelons que Noureddine Bhiri, actuellement en détention et poursuivi dans d’autres affaires, a été assigné à résidence, en décembre 2021, sur décision du ministre de l’Intérieur de l’époque Taoufik Charfeddine. Son assignation à résidence a été levée en mars 2022.
Lors d’une conférence de presse, le 3 janvier 2022, Taoufik Charfeddine avait déclaré que la décision d’assignation à résidence prononcée contre Noureddine Bhiri (et d’autres) était basée sur un texte juridique exécutoire, en l’espèce, le décret n°50 de 1978, notamment son article 5.
« Il s’agit de griefs majeurs, objet d’une enquête judiciaire se rapportant à la fabrication et à la délivrance de passeports, de cartes d’identité nationales, d’extraits de naissance et d’octroi de nationalités en violation des procédures juridiques et administratives en vigueur», d’après Charfeddine.

 

Ghada DHAOUADI