Pour les jeunes étudiants tunisiens, le choix de résider dans un foyer universitaire soulève une série de questions intrinsèques : est-ce un choix dicté par la proximité de l’université ou par les contraintes financières ? Est-ce simplement une réponse à la crise du logement ou une volonté de créer des souvenirs indélébiles au sein de ces résidences estudiantines ? Ces murs des foyers universitaires, loin d’être de simples abris, sont les témoins silencieux où se mêlent espoirs et difficultés, rires et colloques, larmes et défis.

Ils constituent un univers à part entière où s’élabore un monde intérieur singulier. Entre ces murs, des histoires de réussites éclatantes se dessinent, marquant les parcours de jeunes ambitieux. Pourtant, en contrepartie, certains foyers présentent des conditions de vie précaires, dissuadant parfois les étudiants de prolonger leur séjour.

Les conditions de vie précaires dans certains foyers universitaires suscitent légitimement des inquiétudes parmi les parents soucieux du bien-être de leurs enfants. Ces établissements, bien que destinés à offrir un cadre propice aux études, présentent parfois des problèmes d’hygiène, de sécurité ou d’infrastructures dégradées. La cohabitation avec d’autres étudiants peut aussi engendrer des pratiques ou des comportements susceptibles de mettre mal à l’aise certains résidents des foyers universitaires. Ces aspects peuvent nuire à l’environnement d’apprentissage et compromettre le confort des étudiants.

Interdiction de fumer

Dans un autre contexte , en vue d’améliorer les conditions au sein des établissements, notamment dans les foyers universitaires, des règles strictes ont été imposées en ce qui concerne le tabagisme.

A partir du 2 janvier 2023, il sera interdit de fumer dans tous les établissements relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ce, en application de la circulaire n31 publiée par le département le 24 août 2023.Il sera interdit de fumer dans tous les locaux sans exception qu’ils soient fermés ou ouverts (bureaux, couloirs, halls, toilettes, jardins, salles de réunion, laboratoires, salles de cours, restaurants universitaires, foyers…). Tout contrevenant sera soumis à des sanctions disciplinaires, en plus des sanctions pénales prévues par la loi n°98-17 du 23 février 1998, relative à la prévention des méfaits du tabagisme.

Selon la circulaire, des panneaux d’interdiction de fumer seront mis en place selon le modèle défini par l’arrêté du ministre de la Santé publique en date du 22 décembre 1998, de manière visible et en nombre suffisant selon la superficie des espaces concernés. Des campagnes de sensibilisation seront également organisées sur les dangers du tabagisme et les moyens de sevrage outre les séminaires et manifestations scientifiques qui se tiendront en coordination avec la direction de la médecine scolaire et universitaire. Les clubs culturels des institutions universitaires seront également appelés à organiser des activités et des événements sur la lutte contre le tabagisme, rapporte l’agence TAP.

A noter que l’interdiction de fumer dans tous les établissements relevant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été décidée suite à la signature par le département d’une charte pour mettre en place un plan d’action sur la lutte antitabac en Tunisie le 31 mai 2023, dans le but de créer un environnement sans tabac, respectueux des droits des non-fumeurs et protégeant la sécurité du personnel administratif et universitaire ainsi que les étudiants.

Renforcement de la capacité d’hébergement

Rappelons que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait annonce, avant la rentrée universitaire,  que  la capacité d’hébergement des étudiants dans les foyers universitaires sera renforcée au cours de l’année universitaire 2023-2024 avec 1200 lits supplémentaires, Et d’ajouter que la capacité d’hébergement des étudiants dans les logements universitaires sera consolidée après l’achèvement des travaux des bâtiments ayant connu des travaux de réhabilitation et d’extension.

Selon le ministre, son département avait procédé à la numérisation des procédures relatives au logement universitaire pour faciliter l’intégration des nouveaux étudiants dans les établissements universitaires. Dans le même contexte, Boukthir avait expliqué que le ministère s’emploie à répondre à un plus grand nombre de demandes déposées par les étudiants pour bénéficier d’un foyer universitaire, précisant que 82 pc de ces demandes ont été acceptées durant ces 3 dernières années.

Ghada DHAOUADI