Notre Equipe nationale de handball est partie en grandes pompes au Caire avec la ferme intention selon les déclarations prétentieuses de toutes ses composantes à tous les niveaux (administratif, technique, joueurs) de ramener le trophée et de gommer la peu reluisante casserole essuyée lors de la précédente édition à Tunis même devant les Pharaons. Promesses prises pour argent comptant de la part du bon peuple crédule espérant oublier ses amères désillusions causées par nos représentants en Côte d’Ivoire avec un sacre de notre Sept national de nature à panser les blessures contractées dans les pays des Eléphants.

Cinglant camouflet

Oui mais pour y parvenir, on se devait d’en découdre avec ces diables du Nil en demi-finale. Passe pour la défaite somme toute attendue par les initiés des dessous de notre petite sphère, mais se faire étriller par un score sans appel et avec un écart aussi important fait désordre et nuit grandement à notre prestigieux passé avec en 2004 un rang de quatrième mondial à Radès SVP (4ème). A l’instar de tous les autres sports collectifs toutes disciplines et toutes catégories confondues, nous sommes désormais relégués à des années-lumière de pratiquement tous les pays africains qu’on dominait largement de la tête et des épaules, voilà un passé pas très lointain.
Les raisons de cette débandade générale sont connues de tous et il serait grand temps que l’on se penche sérieusement sur le dossier SPORT COLLECTF et de plancher profondément sur toutes les magouilles qui n’ont eu de ce de cesse de le mortellement gangréner. Faudrait-il que la Président Kaïs Saïd prenne en charge ce nébuleux dossier comme il a pris le louable pli de décortiquer toutes les bavures ailleurs pour que l’on daigne se bouger et sortir notre sport de l’ornière ?

Un keeper hors du commun

La patience à des limites comme on dit, et celle du talentueux gardien de But Assyl Nemly a été rudement mise à contribution au Caire. Un keeper hors du commun, promu à un avenir des plus radieux avec une moyenne de parades aussi spectaculaires que décisive de plus de 15 arrêts par rencontre relégué au rôle de cinquième roue de la charrette par l’entraineur des gardiens Raidh Sanaa. Appelé enfin a garder la cage contre la Guinée pour une poignée de minutes, il refusa net et avec une implosion de colère contenue que nous condamnons certes mais comprenons aisément.
Suffisant pour que les décideurs au sein de la FTHB sautent sur cette aubaine céleste leur permettant de détourner l’attention du public, de canaliser sa colère en la focalisant sur Assyl Nemly coupable de tous les maux. Subtile manière de se disculper et de se cacher derrière l’arbre utopique pour se prémunir contre l’ire et le courroux de la rue. Une lourde sanction financière, une éviction des rangs de l’Equipe nationale et cerise sur le gâteau, un suivi assidu et une prise en charge par une thérapie psychologique voire psychiatrique !
Assyl Nemly a fauté certes nous en convenons ; mais entacher ses facultés mentales et en venir à publier un communiqué officiel réclamant un pareil traitement est une erreur inadmissible, inacceptable. Nous doutons fort que l’éminent Professeur Mondher Mbarek ait été consulté et avalisé  une pareille infâmante décision et le staff médical de L’Espérance Sportive de Tunis, son club d’origine, encore moins…
Mohamed Sahbi RAMMAH