Une initiative législative sur l’amendement du décret-loi n° 2022-54, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, a été déposée par dix députés.

A l’origine de cette initiative, des élus représentant cinq blocs parlementaires et des députés hors groupe, a indiqué le député Yassine Mami dans une déclaration à l’agence TAP.

Il a précisé que l’initiative en question, qui bénéficie de l’appui de 40 députés, a été déposée mardi au bureau d’ordre de l’Assemblée des représentants du peuple. Elle devrait être transmise au bureau de l’ARP et aux commissions concernées pour examen, a-t-il ajouté.

D’après le député Yassine Mami, cette initiative législative concerne plusieurs articles du décret-loi qui « limitent la liberté d’expression des journalistes et des penseurs pour leurs publications ou articles ».

Et d’ajouter que des députés ont constaté une utilisation abusive du décret-loi 54. « Il y a une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, et à certains acquis de la transition démocratique ».

Par ailleurs, le député a insisté sur le fait que « l’idée même du décret-loi est en soi positive ». Elle permet, selon lui, de « mettre fin au chaos des réseaux sociaux ». Cependant, a-t-il relevé, il y a une « certaine facilité » dans le renvoi de plusieurs affaires en vertu de ce décret-loi.

Il a, en outre, expliqué que cette initiative législative intervient après l’adoption par le Parlement, le 6 février courant, d’un projet de loi sur l’adhésion de la Tunisie à la convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité adoptée à Budapest le 23 novembre 2001.