Dans la poursuite acharnée d’un avenir prometteur, les parents envoient leurs enfants à l’école avec des rêves de bâtir leur futur, d’acquérir de nouvelles connaissances, et de se rapprocher chaque jour un peu plus de la réalisation de leurs aspirations personnelles. Cependant, entre les murs de l’école, des incidents choquants et parfois tragiques surviennent, secouant les parents de leur quiétude et les ramenant brusquement à la réalité. La violence scolaire, tel un fléau insidieux, se faufile dans les écoles, menaçant de détruire en un instant ce qui a été construit avec soin au fil des années. Qu’est-ce que la violence scolaire ? Quelles en sont les causes ? Comment prévenir et combattre ce phénomène ? Vastes questions…

A Sfax, le chef du bureau régional des avocats et membre de la défense du directeur et de l’enseignante, Chiheb Bali, a déclaré à Diwan FM que la chambre pénale du tribunal de première instance de Sfax 1 a rejeté le 7 mars 2024 la demande de libération des accusés. Par conséquent, ils restent en détention civile à Sfax, et la séance a été reportée au jeudi 14 mars 2024. Les mandats de dépôt ont été émis à l’encontre du directeur et de l’enseignante suite à un incident où un élève de première année du primaire aurait blessé son camarade avec des ciseaux en l’absence de l’enseignante qui était alors hors de la salle.

Tragédie à Sfax…

Le porte-parole du tribunal de première instance de Sfax 1, Hichem Ben Ayed, avait annoncé l’émission de mandats de dépôt contre l’enseignante et le directeur pour « causation involontaire de blessures corporelles à autrui par négligence des affaires d’un mineur », selon le site susmentionné.

Rappelons que la Fédération générale de l’enseignement de base a appelé toutes les branches universitaires, ainsi que leurs syndicats et membres, à cesser le travail le mardi 5 mars de 8h à 10h du matin, en solidarité avec la région et en soutien au directeur et à l’enseignante détenus, avait rapporte « Diwan FM »

La fédération a imputé à l’autorité de supervision la responsabilité totale des lacunes de l’école primaire à tous les niveaux, matériel, administratif et moral, considérant que sa gestion constituait un fardeau lourd pour le directeur. Elle a affirmé que sa direction se résumait dans la personne du directeur, en l’absence totale des ressources humaines nécessaires à la gestion des affaires de l’institution publique. Elle a souligné qu’elle avait été négligée et marginalisée, ne représentant plus une priorité éducative cruciale dans la hiérarchie des priorités éducatives officielles. La fédération a exprimé sa sympathie envers l’élève blessé, lui souhaitant un prompt rétablissement et un retour rapide sur les bancs de l’école

« Pour des millions d’enfants dans le monde, l’école n’est pas un lieu sûr « 

«L’éducation joue un rôle fondamental dans l’édification de sociétés pacifiques. Malgré cela, pour des millions d’enfants dans le monde, l’école n’est pas un lieu sûr », a déploré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Chaque jour, les élèves sont exposés à de multiples dangers – bagarres, pression pour intégrer un gang, harcèlement dans la vie réelle ou en ligne, discipline violente, harcèlement sexuel ou violence armée. À court terme, cette situation affecte leur apprentissage ; à long terme, elle peut les conduire à la dépression, à l’anxiété et même au suicide. La violence est une leçon inoubliable qu’aucun enfant n’a besoin d’apprendre. », lit-on sur le site officiel de l’UNICEF.

La violence à l’école nuit à l’assiduité, contribue à la baisse des résultats scolaires et favorise le décrochage scolaire. Enfin, elle compromet l’avenir des enfants concernés. Les établissements scolaires  ont un rôle important à jouer dans la protection des enfants, filles et garçons,  contre la violence. Les adultes qui supervisent les établissements scolaires  et y travaillent ont le devoir de veiller à ce que les enfants évoluent dans un environnement sans risque  qui préserve leur dignité et favorise leur développement. Chaque enfant, fille et garçon, doit  pouvoir apprendre sans être soumis à la violence. Tout établissement scolaire doit  être un lieu sûr et accueillant  et doit permettre à chaque enfant, fille et garçon,  de désapprendre le culte de la violence et acquérir  les valeurs et les comportements non violents, selon la même source.

Ghada DHAOUADI