En quête de renouveau, l’aéroport international de Tunis-Carthage continue sa descente aux enfers. Derrière la promesse d’un accueil chaleureux, se cachent souvent des heures d’attente interminables, des procédures bureaucratiques labyrinthiques et une infrastructure défaillante ; autant d’obstacles qui éclipsent le grand potentiel du pays. En effet, depuis des années, les plaintes se multiplient et les désillusions s’accumulent à l’entrée de ce lieu pourtant stratégique, censé incarner la première impression d’un pays aux mille facettes. 

Dans ce contexte, la ministre de l’Equipement et de l’habitat, Sarra Zaafrani, chargée de la gestion du ministère du Transport après le limogeage de Rabie Majidi,  s’est rendue, le 18 mars 2024, aux terminaux n°1 et n° 2 à l’aéroport international de Tunis Carthage. Elle a insisté sur la nécessité d’accroitre d’efforts pour bien se préparer à la saison estivale et touristique, au retour des Tunisiens résidant à l’étranger et à la saison du petit pèlerinage, selon un communiqué, rendu public, par le ministère du Transport.

Préserver l’image de l’aéroport

Dans le même contexte. la ministre a mis l’accent sur l’importance de préserver l’image de l’aéroport, à travers l’amélioration de la qualité des services, le bon accueil, l’encadrement des passagers et la résolution des problèmes d’attente et des retards des vols, ainsi que les perturbations du trafic des passagers et des bagages.

En ce qui concerne les services de manutention au sol (traitement des bagages, enregistrement des voyageurs et salles d’attente…), la ministre a recommandé la digitalisation de l’ensemble des service pour plus d’efficacité. Et d’ajouter que Zaafrani a examiné l’état d’avancement des travaux du complexe « Tunisair technics » et s’est enquis de l’état d’avions en maintenance, soulignant la nécessité de garantir un entretien régulier des appareils pour assurer la sécurité, facteur déterminant de l’aviation civile.

La visite de la ministre intérimaire intervient alors qu’un conseil ministériel restreint, tenu le 6 février 2024, au Palais du Gouvernement à la Kasbah, avait approuvé la mise en œuvre d’un ensemble de projets comprenant notamment la construction d’un nouveau terminal aérien dans le cadre de l’extension de l’aéroport de Tunis-Carthage.

Projet d’extension

D’après un communiqué publié par la présidence du Gouvernement, le nouveau terminal sera notamment étendu sur une superficie couverte d’environ 80 000 m2 et doté d’une capacité d’accueil de 8 millions voyageurs par an, ce qui portera la capacité d’accueil de l’aéroport à 13 millions de passagers par an.

Le projet d’extension prévoit également, l’agrandissement du viaduc de l’aéroport, la construction d’une nouvelle tour de contrôle, la mise en place d’une ligne ferroviaire reliant l’aéroport au centre-ville et d’une deuxième ligne ferroviaire rapide, reliant l’aéroport de Tunis- Carthage à celui d’Enfidha-Hammamet, outre la construction d’une ligne de métro reliant le Lac de Tunis à Bhar Lazreg.

Le chef du gouvernement Ahmed Hachani, dont les propos sont rapportés par la présidence du gouvernement, a souligné l’importance de grands projets en l’occurrence de celui d’extension de l’aéroport international de Tunis-Carthage, dans la relance de l’économie et l’impulsion du développement du pays. Ce conseil, auquel ont pris part les ministres des Finances, de l’Economie et de la Planification, du Transport et de l’Equipement et de l’Habitat, avait d’abord passé en revue les hypothèses proposées par le ministère du Transport en vue de réaliser l’extension de l’aérogare de l’aéroport et les mécanismes à mobiliser dans le cadre de ce projet, selon la même source.

Ghada DHAOUADI

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    Le 27 janvier 2024, Tunis Carthage "aéroport", arrivée du vol de Marseille, 1 guichet sur 4 de police frontière ouvert. Après une légère attente des 2 files de passagers, un 2° guichet ouvre et ferme sans raison. Enfants, personnes âgées et hommes et femmes râlent discrètement. Tout près des files d'attente, 2 midinettes en uniforme parlent à haute-voix en tenant leurs gobelets de café favori d'une main et leurs smartphones de l'autre.