Après des tiraillements et des tractations de tous genres, c’est finalement Fahmi Ennaifer, vice-président chargé de la section football qui assurera la succession de Othman Jenayah à la tête de l’Etoile, et ceci jusqu’à la tenue de l’assemblée générale élective fixée pour le 15 juin prochain.

« Démission pour des raisons de santé »

La nomination de Fahmi Ennaifer a été officiellement entérinée à la suite de la réunion qui s’est tenue dimanche matin en présence des membres restants du comité directeur en exercice, et dont les recommandations sont les suivantes, d’après le communiqué officiel publié sur la page Facebook du club sahélien :

  • Acceptation de la démission de Othman Jenayah pour des raisons de santé tout en le remerciant pour les efforts qu’il a déployé en dépit des circonstances difficiles.
  • Se basant sur l’article 48 du statut du club, Fahmi Ennaifer en sa qualité de vice-président continue à assurer les affaires courantes du club en attendant la tenue d’une assemblée générale élective. Ce dernier a toutes les prérogatives en termes de relations avec les instances sportives, les institutions financières et administratives.
  • Conformément à l’article 49 et afin de rompre avec le caractère provisoire du bureau sortant qui a été mandaté pour gérer les affaires courantes du club lors de la saison 2022/2023 et qui a été prolongé jusqu’à l’actuelle saison 2023/2024 par le comité du soutien, le secrétaire général a été investi de la réalisation de toutes les procédures administratives et juridiques permettant la tenue d’une assemblée générale élective le 15 juin prochain.

Un bémol tout de même !

Entretemps, il faut souligner une donnée juridique et règlementaire essentielle qui va à contre sens de la démarche ci-dessus entreprise par la secrétariat du club.

En effet, Maitre Hamouda Bouazza, vice-président de la commission juridique de l’Etoile et un éminent spécialiste en droit du sport – bien qu’il soit démissionnaire depuis quelques mois- a clairement avoué que cette démarche est dénuée de tout fondement juridique fiable, en rapport avec le caractère provisoire et de sauvetage attribué au comité en exercice, d’où l’impossibilité procédurale et juridique de faire recours à l’article 48, dont l’application est du strict ressort d’un comité permanent et élu.

De fait et toujours d’après Maitre Hamouda Bouazza, la démarche qui vient d’être adoptée par l’actuel establishment de l’ESS, en nommant Fahmi Ennaifer en tant président de l’Etoile jusqu’à la tenue d’une assemblé générale élective, ne peut se faire que sur la base d’une assise consensuelle et non juridico-règlementaire.

Nous y reviendrons…

Hatem REGAIEG