Dans l’effroyable tableau de Gaza, le gris des bâtiments détruits et des rues dévastées contraste avec le rouge du sang des innocents. C’est un spectacle de désolation, où chaque pierre brisée et chaque débris témoignent de la crimes inhumains qui sévissent dans la région. Cette réalité cruelle est souvent occultée par les puissants, qui préfèrent détourner le regard plutôt que d’affronter la vérité. Les médias devraient servir de plateforme pour la vérité et la justice. Cependant, trop souvent, nous voyons que la réalité est déformée, manipulée pour servir des intérêts particuliers au détriment de ceux qui souffrent. À Gaza, cette distorsion de la réalité est particulièrement frappante. Les médias internationaux inondent nos écrans de chiffres et de statistiques, mais derrière ces données se cachent des vies brisées, des familles déchirées et des communautés ravagées par la violence et la destruction.

La technologie, qui devrait être un outil pour connecter le monde et promouvoir la compréhension, est devenue un instrument de manipulation et de censure. Les gouvernements et les grandes entreprises utilisent leur pouvoir pour contrôler le flux d’informations, étouffant les voix dissidentes et réprimant toute tentative de remettre en question leur autorité. Les réseaux sociaux, censés être des espaces de libre expression, sont devenus des champs de bataille où la vérité est souvent noyée dans un océan de désinformation et de propagande.

Près de 28 personnes licenciées après avoir manifesté. Plusieurs dizaines de personnes travaillant chez Google se sont réunies devant les locaux de l’entreprise à Sunnyvale (Californie), et ont investi des bureaux à Seattle (État du Washington) et à New York, mardi 16 avril 2024. Certains ont occupé, à Sunnyvale, le bureau du directeur général de Google Cloud (filiale dédiée à l’informatique à distance), Thomas Kurian, durant plusieurs heures, selon l’Agence France Presse (AFP). En cause ? Ils réclamaient l’annulation d’un contrat de 1,2 milliard de dollars, baptisé Project Nimbus, portant sur des services d’informatique à distance (cloud) fournis par Google et Amazon à l’armée et au gouvernement israéliens.

Certains des manifestants ont brandi des pancartes reprenant la police de caractères et les couleurs du célèbre logo de Google, en lui substituant le mot « génocide », en référence aux victimes civiles palestiniennes de l’offensive d’Israël à Gaza. Plusieurs personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre mardi après avoir refusé d’évacuer les locaux. Le porte-parole a rappelé que le projet Nimbus n’était « pas destiné à des tâches hautement sensibles, classifiées ou militaires liées aux armes ou aux services de renseignement », lit-on sur « Ouest France.

Rappelons qu’en octobre 2021, le quotidien britannique The Guardian avait publié une tribune d’employés d’Amazon et de Google demandant le retrait des deux sociétés du projet Nimbus. Ils affirmaient être près de 400 signataires et justifiaient leur anonymat par la « peur de représailles ». « Ces manifestations s’inscrivent dans le cadre d’une longue campagne menée par un groupe d’organisations et de personnes qui, pour la plupart, ne travaillent pas au sein de Google », a indiqué ce jeudi un porte-parole du groupe à l’AFP. Concernant le « petit nombre » d’employés qui ont pénétré dans les locaux, « le fait d’entraver physiquement le travail d’autres salariés et de les empêcher d’accéder à nos espaces constitue une violation manifeste de nos règles », a poursuivi le porte-parole, qui a confirmé que 28 collaborateurs manifestants avaient été licenciés, a rapporte « Ouest France ».

Ghada DHAOUADI