Les Jazz-bands tunisiens et les musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) ont proposé, vendredi soir, un concert rafraîchissant, organisé par la Fondation Hasdrubal. Cette collaboration culturelle internationale représente une première en Tunisie en unissant la Fondation Hasdrubal et le département « Jazz et Musiques Improvisées » du CNSMDP, dont la réputation internationale n’est plus à faire. Sur scène, ces jeunes artistes nous ont offert un voyage musical riche en couleurs et en émotions. Le jazz était au rendez –vous. C’est une musique qui a une centaine d’années et qui ne cesse d’évoluer. Ces jeunes talents se sont appropriés tous les codes du jazz pour le restituer avec leurs histoires.

Ces musiciens nourris autant des musiques savantes que populaires, ont déployé leur étonnante virtuosité pour des sets à couper le souffle ! Une flopée de notes et de gammes infinies qui nous plongent dans un espace indéterminé où le jazz prend la relève. Ces musiciens venus spécialement de Paris ont mis directement le feu dans leurs instruments. «Émile Rameau (batterie, voix), Léna Aubert (contrebasse), Loan Buathier (guitare), Antonin Puyo (trombone), Yonatan Hes (saxophone alto), Oscar Viret (trompette), Fanny Martin (flûte) et Loni Cornelis (violon) se sont réunis avec des jeunes talents tunisiens pour créer des compositions remarquables.

Wafa Abbes et Omar El Ouaer ont ouvert le bal. Wassim Berrhouma, Jihed Bédoui, Yonatan Hes et Oscar Viret gratifient le public d’une prestation rythmée. Ils ont été rejoints par la suite par Omar Bouzgarou, Omar El Ouaer, Antonio Puyo, Adel Mzali, Wassim Berhouma et Emile Rameau ont ambiancé l’assistance avec leurs improvisations musicales meilleurs et une superbe présence sur scène.Le public était en parfaite symbiose avec les rythmes du jazz. Emile Rameau, Yonatan Hes, Loni Cornelis, Wadi Belghith, Radhi Chawaly et Ameny Ben Fradj d’interpréter un joli morceau intitulé « Exar », mais le repos n’est pas de la partie.

L’improvisation dans le jazz permet ensuite à Oscar Viret, Loan Buathier, Sofiane Saadaoui, Emile Rameau , Yonatan Hes, Loni Cornelis, Wadi Belghith, Radhi Chawaly et Ameny Ben Fradj d’interpréter un joli morceau intitulé « Exar ». Le public a été agréablement surpris par la création mixée et cette symbiose musicale. Les têtes sautillent en harmonie sur un beat endiablé. Les pieds décrochent du sol et on se sent transporté ailleurs. La fête du jazz continue avec « Fando’Afro » avec Ameny Ben Fradj ,Loni Cornelis, Abdessalem Chaari, Alaa Bejaoui et Nader Bargui. Les musiciens ne voulaient plus se quitter. Soudés autour de leur musique et leurs improvisations, ils nous ont émerveillés en interprétant « Closure », « Autumn Leaves » avec autant d’énergie, de liberté et de courage.

« Ghaza Mon Amour » est un hommage au peuple palestinien par Iheb Sahlia, Loan Buathier, Ilyes Fourati, Saif Ghali et Fanny Martin. Le grand jazzmen Faouzi Chekili a été honoré à cette occasion .Parmi ses albums les plus connus figurent « Alech », « Carthago », « Taqasim », « Coups de théâtre », « Bédouine », « Anfass », « Echihem ». Avec sa guitare et accompagné du jeune pianiste Mehdi Dhen, il nous a ébloui par ses notes et ses improvisations. Avant de quitter la scène, tous les musiciens ont mis le feu sur la scène. L’assistance leur a fait une standing ovation à l’issue de ce moment musical d’une rare qualité.

Kamel BOUAOUINA