Lors d’une visite surprise effectuée à l’aube ce vendredi à Mezzouna (Sidi Bouzid), le président Kaïs Saïed a promis de répondre rapidement aux revendications urgentes des habitants, dans la mesure du possible. Il a notamment assuré que les conditions étaient réunies pour relancer l’usine de plastique fermée, susceptible de créer plus de 500 emplois et pouvant devenir une société coopérative au service de la région.
Le président a mis en garde contre ceux qui entravent volontairement les initiatives de ce type, accusant des fonctionnaires d’avoir fabriqué des obstacles devant les jeunes désireux de s’y investir. Il a affirmé : « Vos revendications sont légitimes, nous les réaliserons ensemble. »
Des fins sensationnalistes
Saïed a fustigé certains médias étrangers accusés, selon lui, d’exploiter la misère tunisienne à des fins sensationnalistes, et salué la solidarité entre les habitants de Mezzouna et les forces de sécurité venues protéger les citoyens, et non les réprimer. Il a dénoncé les troubles récents comme le fait de mineurs manipulés, affirmant que les habitants ont rejeté toute instrumentalisation.
Concernant le manque d’infrastructures, notamment l’absence d’un hôpital, il a rappelé que cette situation touche tout le pays, fruit de décennies de démantèlement du service public, amorcé selon lui dès 1986 par des privatisations déguisées.
À propos du drame du lycée, où trois élèves sont morts après l’effondrement d’un mur, Saïed a promis que les responsables de cette négligence seront sanctionnés. Il a appelé à une révolution administrative, affirmant qu’aucun projet ne doit désormais être bloqué par des procédures absurdes. Le président a terminé sa visite en se recueillant auprès des familles endeuillées et en inspectant le site de l’accident.