Sans que rien –ou personne- ne l’en ait prié, le « frérot » ramène toujours sa fraise.

Sa petite marotte à lui, c’est de « poster ».

Poster quoi ? Poster des « posts », voyons ! Poster à longueur de jours –et de nuits-, c’est son dada. Mais attention : parler de la pluie et du beau temps, ce n’est pas sa tasse de thé. Lui, il préfère plutôt les sujets graves. Sur Facebook, nul besoin de chercher la pierre philosophale : vous la trouverez, pile-poil, finement taillée sur sa page « officielle ». Besoin d’un tuyau ? Une indication ? Un coup de main pour déchiffrer quelque acte ou parole du Palais ? Vous êtes au bon endroit ! Une édification, un scoop ou même une dissertation sur les tenants et aboutissants de la « chose » présidentielle ? Vous y êtes !

Il ne se passe pas un seul événement, une seule circonstance, un seul contrecoup, sans que Naoufel Saïed n’y mette son incontournable grain de sel. Qu’importe si c’est, parfois, pour tailler seulement le bout de gras, pour raconter quelques salades, ou pour jouer carrément aux charades.

Alors, lorsqu’ils en ont eu marre –à la fin- de le voir –matin et soir- faire le mariol, des centaines de milliers d’internautes se sont mis d’accord pour le remettre à sa place. C’est ainsi que, depuis quelques jours, casser des tonnes de sucre sur le dos du « frangin » devint, quasiment, un sport national.

Et le frangin, dans un accès de dévouement fraternel, d’accepter, non sans quelques bouderies de passage, son nouveau rôle de souffre-douleur du Peuple. Pourvu que ça atténue la pression sur Carthage, devait-il penser…

Ça c’est un frère, un vrai frère !

Slim BEN YOUSSEF