À l’approche de la rentrée, le magasinage d’articles scolaires donne des maux de tête aux parents à faible revenu. Avec les prix exacerbés des fournitures scolaires en Tunisie, la facture est difficile à avaler et la satisfaction des enfants issus de familles défavorisés devient un lourd poids à porter, pour ceux qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants les plus élémentaires.

Un grand nombre d’enfants tunisiens dont la situation financière est précaire, ou qui vive de revenus fixes ne dispose pas des fournitures scolaires nécessaires pour commencer l’année du bon pied. Le coût du matériel scolaire devient une grande source d’anxiété pour les parents en question et représente, ainsi, un obstacle de taille pour ceux qui souhaitent rendre leurs enfants épanouis.

Cette question a pris de l’ampleur avec la crise pandémique, qui a mis à genoux certaines familles vulnérables, qui se sont retrouvés face à l’insécurité financière.

Dans cette optique, l’on exige parfois à l’école une liste bien déterminée de fournitures (cahier spiral pour l’Arabe, couverture plastique pour l’anglais, stylos à feutre pour le dessin…) qu’il faut respecter et le fait d’être incapable de se procurer de tels matériel pourra rendre un enfant, malheureux et crée, par ailleurs, chez lui un sentiment d’infériorité par rapport à ses amis. D’autant plus que les enfants en question subissent, souvent la méchanceté de leurs camarades de classe, qui n’hésiteront pas à se moquer d’eux.

En réalité, tous ceux qui sont insoucieux vis-à vis de cette question ont tout à fait tort ! car de telles moqueries visant les enfants défavorisés, pourra leur impacter, dans le sens où, ils cultiveront de la haine, dès leur jeune âge.

Mobilisation de la société civile et associative

Pour diminuer le fardeau des parents à faible revenu, plusieurs bénévoles et associations se sont mobilisés afin de fournir aux enfants défavorisés, peu importe leur niveau d’études, le matériel scolaire exigé par l’école.

A titre d’exemple, l’association « Konsadiki » qui fournira chaque année une centaine de dons, dont essentiellement des cartables et d’autres fournitures scolaires tels que les cahiers, les stylos …aux enfants ayant besoin d’aide financière. D’ailleurs, plusieurs personnes ont fait preuve de générosité, en participant dans ces actions qui s’inscrivent dans le soutien à la réussite éducative.

« L’objectif de cette année est de fournir plus d’une centaine, de matériels scolaires. On a appelé dans un communiqué publié sur notre page officielle, la société civile afin de contribuer à cette action pour venir en aide aux enfants défavorisés » A avancé la présidente de l’association Mme Klibi Kaouther.

A vrai dire l’on ne peut que saluer cette initiative qui est plus que louable ! la contribution des associatives et des bénévoles dans ce genre d’actions, pourra, redonner de l’espoir aux enfants en difficulté, qui ont le droit d’avoir leur propre matériel scolaire.

Avec la mobilisation des associations et de la société civile, l’on pourra certainement alléger le fardeau de plusieurs familles vulnérables. On peut même suivre l’exemple de plusieurs pays développés, comme le Canada.

En Outaouais (Québec), 16 magasins-partages sont à la disposition des familles à faible revenu pour qu’ils se procurent tous les articles nécessaires pour l’année scolaire. Ceux-ci desservent environ 1200 familles dans la région.

Linda Megdiche