Pour plusieurs Tunisiens, les vacances n’ont pas été suffisantes pour faire le plein d’énergie, ce qui fait que l’investissement professionnel devient trop lourd à porter. Le problème qui se pose, aujourd’hui, c’est que plusieurs fonctionnaires ne donnent pas de l’importance au syndrome de « l’épuisement professionnel » ou « Burn out ». Ils se laissent aller, sans aucune prise de conscience…
A vrai dire, la santé mentale de nombreux travailleurs a été affectée pour une multitude de raisons, comme le télétravail, les heures supplémentaires obligatoires dans certains domaines et les confinements successifs, qui font que l’on n’arrive pas à profiter du temps passé, en dehors du travail.
Par ailleurs, le stress quotidien a accentué les troubles mentaux, liés à ce syndrome, dans le sens où, une frange de Tunisiens, n’arrivent ni à se débrancher du travail, ni à faire le vide !
Plusieurs personnes qui ont eu, récemment, les symptômes du « Burn Out » affirment que même s’ils partent en vacances, pour se relaxer et profiter du congé, ils ne savent pas trop ce qui leur attend au retour. Ils ignorent le fait qu’ils vont travailler à distance ou en présentiel, étant donné que ces mesures exceptionnelles sont tributaires de l’évolution de la situation sanitaire. Cette instabilité, crée une sorte d’angoisse chez les travailleurs.
Dispositions internationales pour 2022
Rappelons dans la foulée que ce syndrome a été identifié, en 2019, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme un risque professionnel. Il a été, par la suite, inclus dans la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11), qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2022.
Le problème qui se pose, aujourd’hui, c’est que plusieurs tunisiens, sont insoucieux vis à vie de cette question ! Ils n’arrivent pas à prendre au sérieux les propos de certains spécialistes et psychologues, qui mettent, pourtant en garde contre ce syndrome. Pour dépasser une telle étape épuisante, mentalement, certains se contentent, de faire une cure de magnésium.
Au-delà de l’insouciance des victimes du « Burn Out », les autorités compétentes devraient faire preuve de conscience concernant cette question, en essayant de trouver des solutions efficientes, pouvant aider, ces gens, à traverser une telle épreuve. Par exemple, dans certains pays développés, la majorité des entreprises disposent un « médecin du travail » qui a un rôle exclusivement préventif.
Cela dit, rien n’empêche le fait de suivre une telle approche surtout quand il s’agit de préserver la santé des citoyens ! D’autant plus qu’une simple orientation vers une prise en charge pourra guider les victimes de l’épuisement professionnel.
Linda Megdiche