C’est une semaine pas du tout joviale car marquée par des événements qui sont entrés par effraction dans l’histoire.Il y a d’abord ce procès hors norme du procès des auteurs des attentats coordonnés du 13 novembre 2015 à Paris et dont le principal accusé s’est adonné depuis le début à la provocation en se déclarant combattant de l’état islamique. Il y a également le procès de 4 accusés dans la tristement célèbre prison de Guantánamo et cela à la veille de la célébration samedi des attentats du 11 septembre 2001. Enfin en Afghanistan les talibans qui se sont repliés sur eux mêmes ont formé leur gouvernement inclusif et veulent montrer qu’ils ont le monopole du pouvoir.
l’Afghanistan n’a pas cessé de hanter les américains. Joe Biden apparaît comme un président enfermé dans ses certitudes. Le lâchage des afghans en rase campagne a de quoi susciter des inquiétudes quant à la solidité de l’engagement américain.l’Afghanistan a sonné le glas de la lune de miel entre l’admininistration Biden et ses alliés obligés de partager » l’humiliation de la débâcle » .
La crise afghane a bousculé les équilibres régionaux.l’Iran veut tirer profit de la victoire des talibans pour avoir un effet de levier dans ses longues négociations sur le nucléaire avec les occidentaux. La Russie elle vigilante n’a manifesté aucune émotion particulière et suit avec attention l’arrivée au pouvoir des talibans qu’elle ménage au nom de ses intérêts.
La départ précipité des américains d’Afghanistan a propulsé la délicate question migratoire parmi les sujets incontournables. Dans ce dossier c’est le Qatar qui est devenu la plaque tournante de la diplomatie sur l’Afghanistan. Les qataris jouent les facilitateurs entre les talibans et les occidentaux et particulièrement les américains. Une certaine presse écrit que Qatar ce richissime émirat est devenu la « Suisse » du Moyen Orient.
En politique comme dans tant d’autres domaines tout est une question d’opportunité.