Avec la fulgurante propagation sans précédent du virus « Covid 19 » dévastant la planète entière en guère plus de quelques semaines faute aux moyens de transport transcontinentaux, le phénomène prit une ampleur telle que pratiquement tous les pays se mirent en quête de la miraculeuse panacée pour prémunir leurs citoyens contre les retombées ô combien néfastes de cette nouvelle pathologie.
Nos décideurs aux abonnés absents
Nous fûmes de l’avis même des authentiques spécialistes de la santé pratiquement les seuls à être à la traine volet mise en route du processus suivi partout dans le monde pour tenter d’enrayer cette pandémie, entendre la généralisation de la vaccination. Authentiques si l’on excepte la frange de pseudo-professionnels troquant effrontément leur serment de Socrate contre des promesses aléatoires d’un alléchant poste politique et/ou se pliant aux ordres venant d’en haut pour minimise l’ampleur de l’impact de cette catastrophe sanitaire et de bercer le pauvre citoyen sur les plateaux TV et autres médias de jours meilleurs…Les raisons de cette léthargie dramatique pour le pronostic vital du Tunisien furent innombrables. Manque de liquidités, vacances au niveau des sphères décisionnelles, atermoiements et tergiversations nourris par les partis chacun tentant de tirer la couverture à soi en mettant en exergue le rôle prépondérant joué par son … général, attente d’un geste magnanime des pays frères et amis à voler gracieusement à notre rescousse, etc.
Le lourd tribut payé par nous autres
A l’arrivée, une moyenne de deux cents familles endeuillées quotidiennement avec au total plus de 24 000 décès officiellement annoncés. Officiellement car le nombre réel dépasse largement cette estimation car moult pertes humaines causées par ce virus n’ont pas été déclarées ayant eu lieu à domicile et aux antécédents tus par les familles aux médecins appelés pour la délivrance du certificat de décès.
Réveil tardif
Arrivés au point de non-retour avec un pic effarent de malades graves, de morts, de saturation des hôpitaux, de pénurie d’oxygène, le Président Kais Saïd prit les choses en mains le 25 juillet en confiant notamment le dossier de la gestion de cette crise sanitaire à la santé militaire. Les choses depuis allèrent nettement mieux pour notre grand bonheur à tous mais attention la vigilance demeure toujours recommandée car nous ne sommes pas totalement sortis de l’auberge (port du masque, distanciation physique, nettoyage des mains, vaccination, etc.).
Vulgarisation relative des vaccins
Dans le dessein de faciliter l’accès du citoyen à la vaccination, louable initiative prise par les autorités : Les officines (pharmacies) et les médecins de libre pratique sont autorisés à y prendre part. Seulement cette approche ne semble pas trouver preneurs et pour cause : Beaucoup de praticiens sont de la vieille école ne disposant pas de matériel informatique. Leur fichier est des plus rudimentaires avec des placards débordant de fiches à l’ancienne en carton. La logistique idoine leur fait défaut avec absence souvent de réfrigérateur au cabinet. Résidant loin des centres pourvoyeurs du vaccin, le déplacement vers ces lieux risque de leur faire beaucoup de temps à moins que la tutelle ne s’en charge ? Des désagréments à redouter : les effets indésirables post-vaccination étant à prévoir, d’où le risque prévisible des patients d’imputer leurs atteintes ultérieures de toutes sortes, et de squatter les cabinets des semaines après l’inoculation pour la moindre symptomatologie souvent n’ayant aucun trait avec le vaccin. Le médecin sollicité aura beau expliquer que telles, choliques néphrétiques, lithiases vasculaires, luxation de l’épaule voire gale ou abcédation de la cuisse ne sont nullement en rapport avec le vaccin, rien n’y ferait.