Le centre culturel international de Hammamet abritera aujourd’hui la troisième édition des Cordes méditerranéennes qui se poursuivra jusqu’au 31 octobre. Cette manifestation culturelle mettra en valeur l’instrument à corde «le Oud» à travers la participation d’écoles musicales venues d’Algérie, d’Egypte, de Syrie, et de Turquie en plus de l’école de Tunisie.
Lassaad Saied, directeur du CCIH a souligné que “le CCIH vise à enrichir et à diversifier les rendez-vous artistiques. De même qu’à encourager les jeunes talents et leurs expériences musicales créatives. Tout au long de cette manifestation, les mélomanes pourront découvrir cet instrument, son histoire et ses «maqamat» à travers des soirées artistiques, des masters class de luth ,des ateliers d’ingénierie luthier et des rencontres scientifiques”.
La première partie de ce rendez-vous musical sera assurée par le musicien tunisien Ridha Chmak, un musicien, auteur, compositeur et universitaire dont la carrière est florissante. Présent autant à la scène que dans ses coulisses, il a participé à de nombreux festivals, à commencer par le très prestigieux Festival International de Carthage et le Festival de la chanson tunisienne dont le palmarès est toujours très attendu. Il y apparaît non seulement en tant que musicien mais aussi en tant que créateur. Ses compositions lui ont valu plusieurs prix qui témoignent de sa créativité et de sa passion de la musique. Il a à son actif de nombreuses chansons sur des textes de Abou el Kacem Chebbi, Nizar Kabbani, Mahmoud Darwich, ainsi que sur des poèmes qu’il a lui-même écrits. Ridha Chmak est encore connu et sollicité par plusieurs chanteurs et chanteuses qui font appel à son art pour mettre en musique les textes de leurs chansons. En plus de ces compositions, il a écrit des musiques de films, notamment pour les longs métrages d’Aly Abidy, Redeyef 54 sorti en 1997, et Ellombara en 2006, ainsi que Les poupées d’argile de Nouri Bouzid en 2002, ou Le visage de Dieu de Bahram Aloui en 2015. Par
La deuxième partie sera animée par le marocain Khalid Badaoui qui s’illustre sur les scènes marocaines ou méditerranéennes, et va même jusqu’en Russie en passant par la Suisse, en tant que soliste ou membre d’une troupe. Il mène cette double carrière d’enseignant et d’artiste tout en présidant et en dirigeant successivement plusieurs ensembles musicaux affiliés à diverses associations et ce de 1987 avec l’ensemble de musique et de chant Ibn Battouta jusqu’à nos jours avec la chorale Said Chraïbi de l’association Nagham à Marrakech. C’est là pour lui l’occasion de continuer à saluer la mémoire de son défunt maître, le grand et ingénieux instrumentiste disparu en 2016 et avec lequel il a enregistré un album en 2003, La clé de Grenade 2. D’autre part, il a à son actif plusieurs compositions musicales sur des poèmes d’Ismail Zouirik, de Boujema el Aoufi ou encore sur des textes issus du patrimoine andalou. En 2017, il fonde l’ensemble musical Maestro et continue son cheminement d’artiste. Le public du CCIH ne pourra qu’être conquis par le spectacle que cet artiste inspiré lui offre…
K.B.