Le jeune chercheur tunisien, Abdelhamid Bessi a été choisi « Personnalité du mois » de novembre 2021 par le « Deutscher Akademischer Austauschdienst » (le service allemand d’échange universitaire), autrement appelé le DAAD.
Le DAAD a brossé, dans un premier temps, un portrait saisissant du jeune chercheur en tant que « personnalité » du mois de novembre 2021, avant de lui consacrer une interview qui revient sur les principales étapes de son parcours.
Parcours riche, « couronné de succès »
« Avec ce portrait du mois, nous vous présentons un jeune tunisien couronné de succès effectuant des études en langue allemande », indique le DAAD qui a rendu hommage au jeune chercheur sur son site internet, dans les trois langues, allemande, française et anglaise.
Abdelhamid Bessi est titulaire d’un master en littérature filmée en langue allemande de l’Université de La Manouba. Son mémoire de master a porté sur « Le roman ‘Berlin Alexanderplatz – L’histoire de Franz Biberkopf’ et sa dernière adaptation cinématographique de Qurbani en comparaison. »
Son deuxième mémoire de master en allemand en tant que langue étrangère (DaF) à l’université germano-jordanienne est intitulé : « Transmettre les aspects culturels et historiques à travers le film ‘Werk ohne Autor’ dans les cours d’allemand en tant que langue étrangère (DaF) ».
Actuellement, le jeune chercher s’apprête à entamer son doctorat en allemand comme langue étrangère (DaF). Il participe, dans ce cadre, à des colloques et à des ateliers sur un projet de recherche du DAAD intitulé « Discours interculturels ». Il s’agit d’une collaboration entre trois universités, l’Université de La Manouba, celle de Jendouba en Tunisie et l’Université de Paderborn en Allemagne.
Le DAAD s’est félicité d’avoir « guidé » le jeune chercheur tunisien durant « des moments importants de sa carrière ». En plus de la bourse « cours d’été dans une université allemande », il a également bénéficié d’un financement pour un master en didactique en allemand en tant que langue étrangère (DaF) à l’université germano-jordanienne (GJU).
Stage au « Bundestag » : « J’ai beaucoup appris sur la démocratie représentative »
Abdelhamid Bessi a également reçu, en septembre 2021, la bourse parlementaire internationale (IPS), qui lui a permis, notamment, d’assister à la campagne électorale des élections législatives allemandes de 2021, dans la circonscription électorale de Wuppertal I en Rhénanie du Nord-Westphalie, en compagnie du député Helge Lindh (SPD), qui était membre de la commission de l’intérieur et de la commission de la culture et du média lors du 19e mandat législatif.
Ce programme de quatre semaines comprenait, par ailleurs, des conférences sur l’histoire politique de l’Allemagne, le fonctionnement de son système parlementaire ainsi que le système électoral et le droit de vote. Des ateliers et des séminaires ont également été organisés sur la liberté de la presse et les normes de publication ethnique, la liberté de la religion, les droits de l’homme et les sujets relatifs aux minorités.
« J’ai vécu une nouvelle expérience formidable et j’ai beaucoup appris sur la démocratie représentative et le système parlementaire de la république fédérale allemande (RFA), dans la dynamo de la démocratie allemande : le Parlement allemand (Bundestag) », s’est récrié Abdelhamid Bessi.
Et d’ajouter : « Au cours du stage, j’ai surtout expérimenté le fonctionnement d’une campagne électorale réussie. J’ai également eu l’occasion de rencontrer d’autres membres du parti SPD et du groupe du conseil SPD à Wuppertal. »
Avant de raconter : « La journée commence tôt le matin avec des discussions notamment avec des organisations de la société civile, des tournées en porte-à-porte, la participation à des manifestations telles que des grèves mondiales pour le climat, des stands d’information, des tournées des bars, etc. Cette expérience était vraiment géniale ! »
Entamer une carrière politique
Pour ses projets d’avenir, le jeune chercheur tunisien n’a pas caché son ambition d’entamer une carrière politique.
« On n’a pas besoin d’étudier la politique ou le droit pour faire de la politique. Je pense qu’on fait de la politique si on a la motivation de vouloir façonner quelque chose », a martelé Bessi, qui explique : « J’ai une vision claire sur une politique d’éducation culturelle que j’aimerais mettre en œuvre, non seulement en tant que futur politicien potentiel, mais aussi en tant qu’actuel enseignant et acteur culturel dans la société civile tunisienne, étant président du « Ciné-Club de Tunis ».
Et de conclure : « Pour moi, la politique est une passion que je veux poursuivre. »
S.B.