La Cheffe du gouvernement, Nejla Bouden a déclaré, mercredi, à Paris, que « la Tunisie est déterminée à soutenir l’investissement intelligent dans le domaine de l’Education et de l’enseignement, à entrevoir des sources alternatives de financement et à encourager le partenariat public-privé pour investir dans l’avenir de nos enfants « .
Najla Bouden a souligné dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la 41ème conférence générale de L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science (UNESCO) sous le thème » Investir dans l’éducation – une mobilisation mondiale pour la préparation de l’étape post-COVID-19″ que la Tunisie a toujours était persuadée qu’une éducation saine demeure le seul garant du progrès des peuples et constitue un rempart solide contre l’extrémisme, le fanatisme et la violence « .
Dans ce contexte, la Cheffe du gouvernement a réitéré l’appel de la Tunisie à la communauté internationale avec toutes ses composantes, à appuyer cet effort national et les efforts déployés par tous les pays en voie de développement dans ce domaine.
» L’Education a le pouvoir de changer les individus et les sociétés pour le mieux » a-t-elle indiqué, relevant que cette conviction s’est ancrée davantage à la lumière des répercussions catastrophiques de la pandémie Covid-19 sur l’éducation et la culture.
Elle a noté que les changements opérés dans les systèmes éducatifs dans le monde dus à l’impact de la pandémie ont ralenti davantage la cadence de la réalisation des objectifs du développement durable en particulier le quatrième objectif à savoir « une éducation de qualité ».
Et d’ajouter : » Le fossé s’est creusé entre les pays à revenu élevé, les pays en voie de développement et les pays les moins développés, en particulier sur le continent africain en raison de la pandémie du Covid-19″.
La cheffe du gouvernement a dans ce sens estimé que » la crise sanitaire a révélé la fragilité du secteur éducatif dans la plupart des pays en voie de développement et a accentué la fracture technologique et numérique entre les différents pays en termes de gestion de la pandémie et la continuité de l’enseignement »
Elle a noté que » la Tunisie, à l’instar des autres pays dans le monde qui ont subi les conséquences de l’épidémie, a connu une baisse sensible des indicateurs du secteur de l’éducation, précisant que la reprise des cours dans les établissements scolaires dans de bonnes conditions a figuré parmi les priorités du gouvernement Tunisien.
A cet égard, Najla Bouden a noté que » la pandémie Covid-19 représente une opportunité pour tous de mieux connaitre les procédés de gestion des crises, de remédiation et de réforme, en renforçant la solidarité internationale afin de pouvoir traiter le dossier de l’éducation, améliorer ses systèmes et mécanismes, en accordant davantage d’intérêt aux conditions d’éducation dans les milieux marginalisés, auprès des enfants à besoins spécifique, dans les zones de conflit, et ceux en proie à des discriminations sur la base du sexe ou de la race ».
Dans ce sens la cheffe du gouvernement a formé l’espoir de voir « la communauté internationale persévérer dans la mobilisation des ressources dans l’objectif d’assurer une éducation de qualité apte à résister aux périls émergents, notamment dans les zones les plus fragilisées « .
Elle a souligné que les recommandations de l’UNESCO sur la science ouverte, marquent un tournant décisif à même de garantir l’engagement des Etats à faciliter l’accès universel aux objectifs d’une science sans frontières.
Bouden a clôturé son allocution en réaffirmant le soutien de la Tunisie à la » Déclaration de Paris sur l’investissement dans l’éducation pour l’avenir de l’humanité et de la planète « .
A noter que la Cheffe du gouvernement était arrivée plus tôt dans la journée à Paris, pour participer aux travaux du » Forum de Paris sur la paix « , à la conférence générale de l’UNESCO qui coïncide avec la célébration du 75e anniversaire de sa création et au sommet de Paris sur la Libye, qui se tiendra vendredi prochain.
(D’après TAP)