Partant du constat que le nombre des accidents de la route en Tunisie a connu une hausse spectaculaire et que plusieurs personnes ont retrouvé la mort suite à de tels accidents, la 13ème session du Conseil national de la sécurité routière, s’est tenue, mercredi 01 décembre, au siège du ministère de l’Intérieur à Tunis, pour révéler le bilan des statistiques des accidents de la voie publique en Tunisie.
Intervenant, à cette occasion, le responsable du service de communication au sein de l’Observatoire de la sécurité routière, Mourad Jouini a fait savoir qu’une hausse a été enregistrée au niveau du nombre des décès contre une baisse du nombre des blessés, suite aux accidents de la route, en soulignant que cette rencontre est une occasion pour penser les mécanismes capables de conforter les capacités des structures de l’Etat et de la Société civile en matière de lutte contre les accidents de la route.
Pertes humaines et… économiques
D’après l’Observatoire national de la sécurité routière, le bilan des victimes des accidents de la voie publique en 2021, en Tunisie, s’est élevé à 412 décès et 6197 blessés.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année, environ 1,3 million de personnes perdent la vie dans un accident de la route.
« Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour les victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. Les accidents de la route coûtent à la plupart des pays 3 % de leur produit intérieur brut. » lit-t-on sur la page de l’OMS
L’engagement de la Tunisie à réduire les accidents de la voie publique à l’horizon 2030
Par ailleurs, les intervenants ont mis l’accent sur les mécanismes qu’il faut envisager pour réduire les accidents de la route, tout en appelant les structures concernées à assumer leurs responsabilités quant à cette question et les composantes de la Société civile à soutenir les efforts de l’Etat en vue de faire face à ce fléau.
De sa part, le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, a axé son intervention sur l’engagement de la Tunisie à réduire de moitié les accidents de la voie publique à l’horizon 2030.
La réunion a porté, aussi, sur les sanctions pour excès de vitesse, principale cause des accidents, suivies de la distraction du conducteur et du piéton.
Dans la même optique, Mourad Jouini a insisté sur le fait que les accidents de la route sont en premier lieu provoqués par les voitures légères, suivies des motocycles et en troisième position les piétons.
Il a, par ailleurs, rappelé que le conseil travaille en étroite coordination avec plusieurs intervenants dont les collectivités locales et le ministère de l’Equipement afin d’améliorer l’infrastructure routière.
Ils ont, par ailleurs, tenté de trouver des solutions et méthodes efficientes, permettant de limiter les dégâts et faire face à ce problème de grande envergure.
Sonnette d’alarme !
Rappelons dans la foulée qu’une journée d’étude sur les dangers des motocycles a été organisée, récemment et dans laquelle les intervenants ont tiré la sonnette d’alarme, quant à cette question, au vu des chiffres alarmants qui ont été révélés, en termes de pertes humaines.
D’après le bilan du ministère de l’Intérieur de l’année 2021, plus de 1590 accidents de la route en Tunisie (40.95%) ont été provoqués par des motocycles, portant ainsi, le nombre de décès suite à l’accident de la route à 1869 et le nombre de blessés à plus de 273.
Les véhicules légers ont causé, selon la même source, plus de 2 255 accidents (58.07%), provoquant, ainsi, plus de 3271 victimes et 388 décès.
Au-delà de tous ces chiffres qui font froid dans le dos, les responsables devraient mettre en place des campagnes de sensibilisation sur les dangers des accidents de la route, car les principales causes de ces accidents sont liées, essentiellement, à l’excès de vitesse et au manque de vigilance. Il faut faire gaffe ! et être de plus en plus conscient pour limiter les dégâts en termes de pertes en vies humaines.
Linda Megdiche