Après une longue carrière qui l’a conduit chez plusieurs grosses cylindrées du football européen, dont le Barca, l’Inter, Chelsea et Tottenham, l’ancien international camerounais Samuel Eto’o, âgé de 40 ans, a été élu, samedi 11 décembre, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Samuel Eto’o a battu le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, qui avait été élu en 2018 mais dont l’élection, contestée par plusieurs acteurs du football camerounais, avait été annulée à la mi-janvier par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Sur les 74 voix des membres de la fédération, 43 se sont portées sur Eto’o contre 31 pour le président sortant. Au total, sept candidats s’étaient déclarés, mais trois d’entre eux se sont retirés quelques jours avant le scrutin, apportant leur soutien à Samuel Eto’o.
« Je me rappellerai ce jour avec fierté », a réagi Samuel Eto’o sur son compte Twitter, suivi par plus d’1,5 million d’abonnés. « Je suis honoré d’être élu à la tête de la Fédération camerounaise de football. »
Réformer une Fécafoot en crise
Samuel Eto’o aura de nombreux défis à relever, notamment restaurer l’image de la Fecafoot, après plusieurs scandales de corruption, et réformer une institution en crise depuis 2013, avec la destitution de Mohammed Iya, condamné en 2015 pour détournement de fonds public.
Depuis plus de 8 ans, la Fécafoot a été mise sous la tutelle d’un Comité de normalisation (Conor) à plusieurs reprises. La victoire de Seidou Mbombo Njoya en 2018 semblait avoir mis fin à cette crise ; mais sa victoire avait été annulé début 2021, suite à un recours auprès du TAS.
La CAN 2022 au Cameroun, premier défi à court terme
Le nouveau président de la Fecafoot a déjà un rendez-vous majeur à son agenda : dans moins d’un mois, le Cameroun accueillera du 9 janvier au 7 février 2022 la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Eto’o présidera la Fédération camerounaise de football jusqu’à la fin de l’année 2024.
H.R