‘’ Le plaisir se consomme, et s’épuise alors que le bonheur se construit ‘’
( Frédéric Lenoir : Du bonheur )
Comment construire le »Nous conjugal » pour perpétuer et éterniser le bonheur familial ?
Le »nous conjugal », ce concept psychosocial, dans sa relation organique et structurelle avec la construction du bonheur familial, semble ne pas pouvoir occuper sa place stratégique, et opérationnelle dans nos projets de mariage, comme dans les thérapies des couples .
Le »Nous conjugal », souvent générateur de famille structurée, équilibrée, où les rôles, les droits, et les devoirs sont remplis, en dehors des contraintes socioculturelles, véhiculées par une conscience collective dominante et plus particulièrement par un ancrage androcentrique du masculin.
Le »nous conjugal », à ce jour, et dans l’ensemble des projets familiaux, puise son sens dans l’affect, dans le sentiment d’amour, voire même dans la recherche du plaisir consommable, et beaucoup moins dans la construction du bonheur durable.
S. Freud précise que tous nos actes et projets sont provoqués par deux désirs fondamentaux, le désir sexuel, et le désir d’être reconnu.
L’un comme l’autre semblent être intimement liés, à notre culture masculine, bourrée d’interdits sexuels, et de forte suprématie statutaire du masculin. Pourrions nous engager le projet de mariage, conformément aux principes fondamentaux du »Nous conjugal »
Une question qui mérite d’être approfondie en dehors des principes des cultures masculines, plutôt sur le principe du genre .
Frédéric Lenoir quant à lui, précise que le plaisir se consomme, et s’épuise alors que le bonheur se construit, perpétue et ouvre les portes larges à la construction du »Nous conjugal ».
Pour cela, je me réfère à des exemples modèles cités par un écrivain américain dans son livre »Comment se faire des amis ».
Le premier concerne le secret de la construction du »Nous conjugal » et le second, se rapporte à la manière d’assurer une éducation d’épanouissement psychosocial aux enfants.
Au sujet du »Nous conjugal », l’auteur nous rapporte ce qui suit :
»L’épouse d’un participant aux entraînements à l’apprentissage de la culture conjugale, demande à son mari, d’écrire une liste de six conseils, qu’il jugerait bon de lui prodiguer pour faire d’elle une meilleure épouse. Fort étonné de cette demande, le mari se disait, sincèrement, il m’aurait été facile d’énumérer six points à améliorer chez elle, elle aurait pu elle même en énumérer une centaine à mon sujet, mais j’essaierai de le faire, dès que possible. Le lendemain et après mûres réflexions, il décida de passer chez le fleuriste, et lui commanda six roses rouges à livrer à sa femme avec le message suivant » Impossible de trouver six points que j’aimerais modifier chez toi. »je t’aime telle que tu es » .
À son retour à la maison, où son épouse l’attendait sur le pas de la porte, les larmes aux yeux, et le félicita du fond du cœur. Inutile de vous dire, nous dit-il, à quel point je me suis félicité de ne pas l’avoir critiquer comme elle me l’avais demandé.
Pour ce qui l’éducation de nos enfants, le même auteur disait »Oui nous nourrissons les corps de nos enfants, de nos invités et de nos employés, mais nous leur donnons bien rarement l’aliment nécessaire à leur propre estime. Nous leur disposons le rôti et les pommes de terre générateurs d’effort physique, mais nous négligeons de leur offrir les bonnes paroles, qui raisonneraient longtemps dans leur mémoire comme une incomparable mélodie. »
Le »Nous conjugal » est une œuvre qui à faire, pour l’avoir, apprenons à positiver avec nous même et avec tout être humain qui nous entoure, et puiser dans la parole et l’éloge positif sincère et constructif. Il est le miel des relations conjugales, et entre les humains.
Balzac ne disait- il pas que »Le cœur de l’être humain est l’éponge la plus avide à se remplir d’amour, et qu’il se dilate aussitôt qu’il y tombe une goutte de sentiment et de bon sentiment.
Apprenons à construire le »Nous conjugal » pour perpétuer et éterniser le bonheur familial.
Bonne et heureuse année 2022 à toutes et a tous.
Hédi chérif
(Sociologue)