Synopsis

Stade Roumdé Adjia à Garoua. Temps chaud (34°). Pelouse en bon état. Assistance nigériane nombreuse. Arbitre : Maguette Ndiaye assisté de El Hadji Malick Samba et Djibril Camara (Sénégal).

But : Y. Msakni (47’) pour la Tunisie

Avertissements : Iheanacho (Nig) – Aïdouni, Skhiri (Tun)

Expulsion : Alex Iwobi (Nig)

Formations :

Tunisie : Bechir Ben Saîd – Mohamed Dragger – Oussama Haddadi – Bilel Aïfa – Mantacer Talbi – Aïssa Aïdouni – Elyés Skhiri – Anis Ben Slimane (Omar Rekkik) – Hmza Rafia (Naïm Sliti) – Youssef Msakni (Wahbi Khazri) – Seif Jaziri (Issam Jebali).

Nigéria : M. Okoye – O. Aïna – K. Omeruo – W. Troost-Ekong – Z. Sanusi – W. Ndidi – J. Aribo (A. Musa) – S. Chukwueze (S. Umar) – K. Iheanacho (A. Iwobi) – M. Simon – T. Awoniyi (P. Olayinka).

L’équipe de Tunisie a réussi, ce soir, un grand coup de maître, parvenant à s’imposer face aux « Super Eagles » grands favoris de cette CAN, mais qui ont buté sur une équipe tunisienne hautement motivée, très appliquée et qui a montré une rigueur tactique de haute qualité, réussissant ce qui semblait impossible pour assurer sa présence quart de finale contre le Burkina Faso.

A l’entame du match, le staff technique de l’équipe de Tunisie a finalement opéré un seul changement par rapport au match perdu contre la Gambie. Youssef Msakni, comme attendu, a pris la place de Seif Khaoui, alors que sur le banc, il a pris le risque de placer Wahbi Khazri, Dylan Bronn et Issam Jebali à peine relevés du Covid. Mondher Kebaier par l’intermédiaire de Jalel Kadri a préféré garder la même ossature de l’équipe afin de préserver les automatismes avec une option plus offensive que prévue.

Domination nigériane

Prudents au départ, les Tunisiens ont cédé beaucoup de terrain pour se replier en défense, laissant les nigérians manœuvrer sans pour autant parvenir à trouver la faille dans un bloc défensif bien regroupé autour de Bilel Aïfa. Tout au long du premier quart d’heure, les nigérians étaient les plus en vue monopolisant le ballon, mais ont manqué les dernières touches à l’approche des bois de Ben Saïd. Durant ce temps, les Tunisiens se sont mis à 11 pour défendre leur zone, et il a fallu attendre la 20ème minute pour les voir desserrer l’étau sans pour autant parvenir à approcher la surface de réparation du Nigéria. Cela n’est arrivé qu’à la 27ème minute sur un centre tir de Drager dans les mains du gardien adverse. 10 minutes plus tard, ce devait être au tour de Hamza Rafia de tenter sa chance à la limite des 18 mètres sans atteindre sa cible.

Sans solutions offensives

Durant toute la première mi-temps, l’équipe tunisienne a été très appliquée tactiquement surtout dans la couverture défensive et devant les bois de Ben Saïd, ne cédant aucun pouce du terrain aux nigérians qui ont cherché à ouvrir des brèches dans un bloc de roc, sans y parvenir. Mais si défensivement, la prestation était parfaite, avec beaucoup de concentration, ce n’était pas le cas en attaque où les solutions n’étaient pas nombreuses face à un adversaire parvenu très vite à prendre l’avantage au milieu du terrain et qui a profité de la lenteur des Tunisiens pour récupérer très vite le ballon.

Un but libérateur

De retour des vestiaires,  et dès la première minute, Youssef Msakni dans son style particulier a réussi à fixer un adversaire et tiré en force, donnant l’avantage à la Tunisie. Un but venu à temps pour récompenser les joueurs très appliqués durant les 45 premières minutes et qui étaient visiblement très motivés. Après ce but, les Tunisiens ont mieux joué, plus confiant, ils ont négocié plus haut les duels avec leurs adversaires, tout en gardant leur concentration dans la couverture défensive. Rarement, nous avons vu les Tunisiens jouer avec autant d’abnégation et autant de rigueur.

Supériorité numérique

Le retour sur la scène de l’équipe de Tunisie a fait douter les nigérians qui ont confondu rapidité et précipitation et  agressivité et jeu dur, ce qui a coûté à Iwobi à peine rentré sur le terrain le carton rouge. En supériorité numérique, Jalel Kadri a fait appel à Naïm Sliti pour consolider le compartiment offensif et serrer l’étau sur l’adversaire. Mais c’est le Nigéria qui a le plus attaqué se créant plusieurs bonnes occasions, mais sans mettre Ben Saïd en difficulté.

A 5 minutes de la fin, Kadri a fait appel à Wahbi Khazri et Issam Jebali afin de profiter des espaces cédés par leurs adversaires, mais sans parvenir à changer les donnes.

H.R