Synopsis
Stade Roumdé Adjia à Garoua. Temps chaud (33°). Pelouse en bon état. Assistance peu nombreuse. Arbitre : Joshua Bondo du Botswana
But : Dango Ouatara (45 +2’) pour le Burkina Faso
Avertissements : Koffi, Tapsoba, Dango Ouatara, Hassen Bandé (remplaçant) (BF), Aïdouni (Tun)
Expulsion : Dango Ouatara (BF)
Formations :
Tunisie : Bechir Ben Saîd – Mohamed Dragger – Oussama Haddadi (Ali Maâloul) – Bilel Aïfa – Dylan Bronn – Aïssa Aïdouni – Elyés Skhiri (Hamza Rafia) – Anis Ben Slimane 5Naïm Sliti) –- Youssef Msakni – Wahbi Khazri – Seif Jaziri (Issam Jebali).
Burkina Faso : H. Koffi – S. Yago – E. Tapsoba – S. Ouatara –I. Kabore – B. Touré – A. Guira – Dango Ouatara – C. Bayala – G. Sangaré – Djibril Ouatara (Mohamed Konaté).
Finalement, la Tunisie n’a pas réussi à avoir le dessus sur sa bête noire, le Burkina Faso, se faisant éliminer au stade des quarts de finale comme ce fût le cas lors de la CAN 2017.
Pour ce match, Mondher Kebaier s’est contenté de deux changements dans son équipe par rapport à celle qui a pris le dessus sur le Nigéria, en introduisant Dylan Bronn à la place de Mantacer Talbi touché par le Covid, et Wahbi Khazri a remplacé Hamza Rafia, à la recherche de solutions offensifs pour bousculer les Burkinabés qui ont débuté le match sans leur duo composé de Bertrand Traoré et Hassane Bandé.
Supériorité burkinabé
Le coup d’envoi a été favorable aux Burkinabés, qui ont bénéficié d’un corner d’entrée, mais c’était sans compter sur la volonté des Tunisiens, dont la riposte a été, une minute plus tard sur un contre bien mené par Khazri, difficilement dégagée par la défense adverse, suivie d’une percée de Msakni contré au moment de conclure par le gardien Hervé Koffi (6’).
Durant toute la première demi-heure, les « Etalons » ont bien manœuvré au milieu du terrain, opérant par de longues balles, surtout du côté droit, mettant en difficulté Oussama Haddadi sur les percées de Kaboré et Sangaré. A la 24ème minute, Ben Saïd s’est opposé avec brio à un tir de Cyrille Bayala, après un slalom en pleine surface et un tir à bout portant des 6 mètres. Une minute plus tard, c’est au tour de Dango Ouattara de tenter sa chance du même côté sans grande réussite. La pression des Burkinabés se faisait de plus sentir face à une équipe tunisienne repliée en défense pour minimiser les dégâts.
Ce n’est qu’à partir de la 31ème minute que la machine tunisienne s’est remise en fonction. Une alerte de Msakni a obligé la défense adverse de dégager en catastrophe devant Seifeddine Jaziri. Ce dernier a failli tromper le gardien Koffi, lorsqu’il a intercepté un ballon mal dégagé, sans parvenir à le redresser convenablement (34’).
But assassin
Un but raté, c’est une chance accordée à l’adversaire pour repartie en contre-attaque. A la seconde minute du temps additionnel, un contre mené par Dango Ouatara, après un échange et une passe lumineuse de Touré, pour se déjouer des deux défenseurs axiaux Bronn et Aïfa, avant d’expédier le ballon aux fonds des filets. Ce but est finalement venu récompenser l’équipe qui a le plus brillé au milieu du terrain profitant de la méforme de Skhiri imprécis dans la relance, du manque de vision de Ben Slimane, alors que Aïdouni a donné la priorité à la couverture. A cela, il ne faut pas perdre de vue les difficultés rencontrées par Dylan Bronn en manque de fraîcheur physique ; ce qui a laissé les burkinabés axer leurs efforts de son côté.
Plus de soutien
De retour des vestiaires, Ali Maâloul a pris la place de Haddadi, dans l’espoir d’apporter plus de soutien aux attaquants et d’ouvrir des brèches dans le dispositif défensif adverse et Naïm Sliti à la place de Ben Slimane pour assurer une meilleure animation offensive. Mais ce sont les Burkinabés qui allaient continuer à être dangereux et sans la maîtrise de Ben Saïd, ils auraient plié le match dès la 50ème minute, lorsqu’il est parvenu à repousser un tir à bout portant de Sangaré. Passé le danger, les Tunisiens ont vite réagi par deux fois ; ils se sont retrouvés en supériorité en zone adverse, créant le désordre dans le dispositif défensif des Burkinabés. Sliti, sur la droite, a failli remettre les pendules à l’heure sans l’intervention du pied du gardien Koffi pour éloigner le ballon en corner (57’).
Pressing sans plus
La pression exercée par les Tunisiens se faisait, par la suite, de plus en plus sentir, obligeant l’adversaire au repli défensif pour assurer la couverture, tout en continuant à opérer sur des contres comme celui qui a failli déboucher sur un second but sans la sortie de Ben Saïd pour dégager en libéro (64’). Mais malgré cela, le ballon continuait à sortir difficilement de la défense au milieu du terrain permettant aux Burkinabés de trouver le temps pour se replacer.
Sentant le danger et afin de profiter des espaces cédés par les Tunisiens, Konaté a pris la place de Ouatara à la pointe de l’attaque, alors que Issam Jebali, d’entrée et à sa première touche de balle, a créé le danger, laissant soupçonner un penalty par la VAR mais non accordé par l’arbitre. Une minute plus tard, Dango Ouatara est expulsé après une nouvelle consultation du VAR, suite à une agression sur Ali Maâloul.
En supériorité numérique, les Tunisiens ont dû faire face à un adversaire sorti de ses retranchements défensifs pour bloquer les Tunisiens dans leur zone, réussissant à préserver son avantage.
H.R