Le parti Alliance pour la Tunisie a appelé les différentes parties réclamant un rassemblement populaire le 6 février prochain pour commémorer l’assassinat de Chokri Belaid, à le reporter à une date ultérieure afin de respecter le protocole sanitaire et les consignes de l’Etat d’urgence.
Dans une déclaration, jeudi, le parti a estimé que la date du 6 février est un « choix non judicieux » vu que les mesures de l’Etat d’urgence restent en vigueur. Le parti a rappelé sa position au sujet du rassemblement du 14 janvier, dénonçant « une violation criante des mesures de l’Etat d’urgence ».
Il a, toutefois, souligné qu’il soutient toutes les revendications légitimes relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias telles que la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), la réforme du pouvoir judiciaire et l’accélération de l’examen des affaires d’assassinats politiques, de l’envoi vers les foyers de tension, de l’appareil secret d’Ennahdha et des dossiers de corruption.
Le parti a, dans ce contexte, fait part de sa disposition à participer à toutes les manifestations, les mouvements populaires ou encore les plateaux de télévision.
Des partis politiques, des associations et organisations nationales avaient annoncé un rassemblement, dimanche 6 février, place des droits de l’Homme, à Tunis, sous le signe de la « Reddition des comptes » et ce, à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de l’avocat et militant de gauche, Chokri Belaid.
De leur côté, le collectif « Citoyens contre le coup d’Etat » et le Mouvement Ennahdha a appelé à manifester ce dimanche, à l’Avenue Habib Bourguiba, pour dénoncer « les violations graves des droits et des libertés ».