Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé la sanction « collective », devenue fréquente, et qui prive les athlète russes de participer sous leur drapeau aux Jeux Olympiques d’hiver de Pékin et l’a qualifié d’inacceptable.
« Nous jugeons inacceptable la pratique de la +punition collective+ pour des infractions qui relèvent d’individus, une pratique qui, ces derniers temps, est devenue fréquente », a affirmé Vladimir Poutine dans une interview au média chinois China Media Group publiée jeudi matin par le Kremlin.
« Bien sûr, nous condamnons l’usage de produits interdits par les sportifs et nous nous prononçons pour une coopération internationale d’envergure dans la lutte contre le dopage dans le sport », a-t-il poursuivi.
La Russie a été sanctionnée dans le cadre du retentissant scandale de dopage impliquant pendant des années hauts fonctionnaires et agents secrets, notamment aux Jeux d’hiver de Sotchi en 2014.
Malgré les révélations de lanceurs d’alerte ayant participé au système ainsi que les enquêtes de divers instances, Moscou a toujours nié les faits, y voyant dans ces accusations un complot occidental pour discréditer la Russie.
Les sportifs russes qui n’ont pas fait l’objet d’un contrôle antidopage positif peuvent toutefois participer aux JO-2022, mais ils ne pourront pas défiler derrière leur drapeau lors de la cérémonie d’ouverture et n’entendront pas l’hymne national en cas de titre.
« Nous nous prononçons contre la politisation du sport et la tentative de l’utiliser comme moyen de pression, de concurrence déloyale et de discrimination », a indiqué M. Poutine au média China Media Group. Le président russe sera présent, à l’invitation de son homologue Xi Jinping, le 4 février à Pékin, à l’ouverture des JO.