Le collectif de défense de Noureddine Bhiri a appelé , à éviter la date du 6 février, qui coïncide avec la 9e commémoration de l’assassinat du leader Chokri Belaid, pour manifester.

Dans une déclaration publiée ce vendredi 4 janvier 2022, le collectif exprime le refus de voir la protestation contre « l’arrestation forcée » de Noureddine Bhiri et son assignation à résidence se confondre avec d’autres causes justes, en allusion à l’assassinat, le 6 février 2013, du leader de la gauche Chokri Belaid.

Le membre du collectif Kilani a précisé, dans une déclaration accordé à l’agence TAP, que cette déclaration s’adresse, essentiellement à leurs collègues avocats dans la mesure où Chokri Belaid et Noureddine Bhiri appartiennent tout les deux au barreau. Selon la même source, le collectif insiste, également, sur la détermination à poursuivre la mobilisation contre l’injustice subie par Bhiri depuis le 31 décembre dernier.

A l’occasion de la commémoration de l’assassinat de l’avocat et militant de gauche, Chokri Belaid, des partis politiques, des associations ainsi que des organisations nationales organisent, dimanche 6 février, à place des droits de l’Homme à Tunis, un rassemblement sous le signe de la « Reddition des comptes ».

Rappelons que le porte-parole du Courant populaire, Mohsen Nabti a affirmé, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, que la justice a failli à sa mission au cours des dix dernières années, estimant qu’elle a omis d’ouvrir les vrais dossiers et de poursuivre les vraies personnes qui devaient rendre des comptes.

Pour sa part, le mouvement Ennahdha a appelé, dans un communiqué rendu public le 2 février 2022, à manifester ce dimanche « pour défendre les droits et les libertés », faisant porter au pouvoir en place « l’entière responsabilité de la dégradation du niveau de vie des Tunisiens ».

Il a dénoncé le « laxisme des autorités face à la hausse des prix, la pénurie de produits de base, le retard dans le versement des salaires du secteur public ainsi que l’absence totale du gouvernement ».

D’après le communiqué, le mouvement condamne les « tentatives du pouvoir en place de se soustraire à la responsabilité de la crise économique, sociale et politique, et de trouver des prétextes à son incapacité à gouverner et à réaliser ses promesses de sauvetage ».

Il est à mentionner que les membres du collectif « Citoyens contre le coup d’Etat » ont appelé à une manifestation dimanche 6 février à l’Avenue Habib Bourguiba, pour protester contre ce qu’ils qualifient de « graves violations des droits et libertés » et contre « la détention forcée » du député et ancien ministre Noureddine Bhiri.

Selon une déclaration publiée le 2 février 2022, les membres des campagnes expliquent que cette action exprime, également, le refus du « coups d’état » et dénonce les « persécutions sécuritaires » contre des activistes et des bloggeurs.

Ghada