L’avocat Ahmed Souab, membre du collectif de défense de l’ancien ministre, député et homme d’affaires, Mehdi Ben Gharbia, a vivement décrié une « affaire politisée », estimant que son client a été victime d’une « manipulation » politicienne de la lutte contre la corruption et d' »un chantage par des gangs d’extorsion ».
La défense de Mehdi Ben Gharbia détournement de procédure, recel de présomptions d’innocence
Ahmed Souab, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, tenue hier lundi 7 février à Tunis, par le collectif de défense de Mehdi Ben Gharbia, pour faire la lumière sur l’état d’avancement de l’affaire, a fustigé des « violations manifestes » dans le traitement de l’affaire, estimant que l’affaire a viré d’un dossier « purement économique » à une « affaire à caractère financier, de corruption et de fraude ».
Nous avons réussi, pour autant, à prouver que ce dossier est dénué de tout fondement juridique, a-t-il fait savoir, affirmant que des bloggeurs ont tenté d’exercer un chantage sur son client et de lui extorquer la somme de 50 000 dinars.
Il a ajouté que le procureur de la République de Sousse « a sciemment manipulé l’affaire » et s’est refusé de son propre gré à inclure les preuves d’innocence de son client, soulignant que la défense a porté plainte contre ledit procureur pour « détournement de procédure, recel de présomptions d’innocence et ajournement excessif du procès ».
Le ministère public avait ouvert une enquête, le 20 octobre 2021, contre Mehdi Ben Gharbia et 12 autres personnes, dont un directeur financier et un directeur administratif, pour soupçons de corruption dans deux sociétés de Fret et de Consulting appartenant à Ben Gharbia. Les suspects ont été accusés de faux et usage de faux, fraude et blanchiment d’argent. Ben Gharbia a, quant lui, été accusé d’abus de pouvoir.