A moins de deux mois du premier tour de la présidentielle 2022, Emmanuel Macron continue de botter en touche sur l’annonce de sa possible candidature. Cette fois-ci, c’est avec une petite boutade que le président français s’est dérobé aux questions des journalistes à bord de son avion entre Moscou et Kiev. « Va falloir y songer à un moment », leur a-t-il lancé avec humour.
La crise internationale « prend plus de la moitié de mon temps, voire l’essentiel ces derniers jours », a-t-il ajouté plus sérieusement, alors qu’il joue depuis plusieurs jours les médiateurs entre la Russie et l’Ukraine. Emmanuel Macron continue ainsi d’esquiver le sujet de sa possible candidature, à seulement deux mois du premier tour. « Il ne faut pas faire de choses intempestives, il faut les faire au bon moment », a-t-il ajouté en souriant.
En montrant qu’il privilégie son rôle de diplomate en chef, Emmanuel Macron se place ainsi au-dessus de ses rivaux, contraints d’attendre son entrée en lice pour 2022. « Je n’ai pas d’états d’âme », a-t-il insisté, en soulignant les conséquences qu’auraient sur les autres pays, dont la France, le déclenchement d’un conflit entre Russes et Ukrainiens.
Cette grande tournée internationale, peut-être la dernière du quinquennat, devait se terminer, mardi soir, à Berlin, où Emmanuel Macron devait faire le point sur le dossier russo-ukrainien avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda.
D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria, réalisé récemment pour « Le Parisien-Aujourd’hui en France » et « Franceinfo », 51% des Français estiment qu’il est temps qu’Emmanuel Macron se déclare candidat à la présidentielle, tandis que 61% souhaitent qu’il accepte un débat avant le premier tour.
(agences)