L’article 9 du décret présidentiel portant création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature, paru aujourd’hui dimanche 13 février 2022 au Journal officiel de la République tunisienne (JORT), interdit formellement à tous les magistrats, toutes catégories confondues, de faire grève et de s’organiser en groupe pour perturber ou entraver le fonctionnement normal des tribunaux.
Dans les rangs des juges, la résistance s’organise depuis quelques jours contre la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature décidée par le président de la République. « Une grève d’une semaine et même une grève ouverte pourrait être décrétée si le président de la République s’obstine à dissoudre le CSM et à faire main basse sur la justice », avait menacé vendredi l’Association des magistrats tunisiens.
D’autre part, l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT) avait affirmé mercredi que « les grèves anarchiques et illégales vont aggraver la crise judiciaire et le manque de confiance des citoyens envers la justice », ajoutant que « la grève des magistrats est illégale selon normes internationales, et constitue un déni de justice. »