Le Président de la République Kaïs Saïed a souligné la nécessité de promulguer un texte interdisant le financement étranger des associations qui constituent des « extensions » de partis et des « antennes » de puissances étrangères en Tunisie. En réalité, ces fonds transférés de l’étranger sont destinés à financer des campagnes électorales ou utilisés pour nuire à l’Etat. « Nous refusons toute ingérence dans nos choix ni par les fonds, ni par les pressions. Les Tunisiens sont un peuple souverain et digne ».
Dans ce sens, le président de la République qui s’exprimait, jeudi, à l’ouverture du Conseil des ministres au Palais de Carthage, a souligné que la justice est appelée à appliquer au plus vite le rapport de la Cour des comptes sur le financement des campagnes électorales de 2019.
Symboles de « l’ancien régime »
D’ailleurs, la justice détient tous les chiffres relatifs aux fonds provenant de l’étranger, a-t-il indiqué. Le président Saïed qui a parlé dans son intervention des tentatives des symboles de « l’ancien régime » et de ceux qui se déclarent « patriotes » de retourner sur la scène nationale, après avoir, selon ses dires, pillé le pays. « Nous n’accepterons pas leur retour parce que le peuple les a rejetés. Ils ne reculent devant rien pour nuire à la patrie ».
Kaïs Saïed a également insisté sur le respect des libertés. « Nous refusons toute atteinte aux droits et libertés qui sont garantis par la Constitution ainsi que par les textes internationaux et régionaux ».
Abordant le volet de la Justice, le président de la République a réaffirmé n’avoir aucunement l’intention d’intervenir dans la Justice. « Nous refusions l’ingérence dans les affaires de la justice et soutenons que le pouvoir revient au peuple ».
« Aucune autorité ne doit se transformer en un pouvoir absolu », a-t-il soutenu.
« La magistrature est une fonction »
Evoquant le conseil de la magistrature, Saïed a tenu à préciser qu’il existe, aujourd’hui, un seul conseil en réponse aux magistrats qui mettent en doute la légitimité du conseil provisoire. Il a ajouté, dans ce cadre, que nombreux sont les magistrats intègres qui ont soulevé dans les médias et lors de leurs réunions les dérives enregistrées dans les tribunaux.
« La magistrature est une fonction », a-t-il encore insisté, faisant observer qu’il n’existe pas de juge législateur. Saïed a réaffirmé son attachement à une justice indépendante qui respecte la loi.
Au sujet des développement en Ukraine, le président de la République a tenu à rassurer les familles des Tunisiens établis en Ukraine que le ministère des Affaires étrangères est à pied d’œuvre depuis le déclenchement des opérations militaires ce jeudi pour assurer leur évacuation dans des conditions sécurisées par voie terrestre, via la Pologne. Le département des Affaires étrangères suit de près la situation des Tunisiens en Ukraine pour mettre au point des plans d’évacuation des Tunisiens, essentiellement, par voie terrestre.
Abordant la consultation nationale en cours, il a évoqué les lacunes techniques en plus des tentatives de certaines partie de faire échouer cette expérience.