Le ministère de l’Intérieur a préparé deux projets de décrets-lois relatifs à la carte d’identité et au passeport biométriques et souligne sur la nécessité de les adopter dans les plus brefs délais en application des recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Selon la même source, la CIN et le passeport biométriques permettront de renforcer la sécurité, lutter contre toute forme de fraude et de falsification de ces pièces officielles. A noter que d’après le chef de la police technique et scientifique, Chahir Gdaim, le passeport biométrique est devenu désormais une nécessité absolue vu qu’il figure parmi les recommandations de l’OACI qui invite l’Etat tunisien à mettre en application ce passeport avant fin 2024.
Unifier le système de vérification de l’identité
Le responsable qui s’exprimait, samedi, lors d’une journée organisée, à Tunis, par le ministère de l’Intérieur, a précisé qu’avec l’entrée en vigueur du passeport biométrique, les anciens passeports ne seront plus valables à partir de 2024. A noter que d’après la même source, la réalisation de ce projet demande nécessairement d’unifier le système de vérification de l’identité au plan national, a-t-il ajouté.
Il a précisé que ces documents biométriques comportent une puce électronique qui recèle les données personnelles et les identifiants biométriques tels que les empreintes et les photos. Ces données seront cryptées et uniquement accessibles pour la personne concernée ou les agents de sécurité chargés de la vérification de l’identité, selon le responsable.
S’adapter aux développements technologiques
Pour sa part, la directrice générale des études juridiques et du contentieux au département de l’Intérieur, Ahlem Kharbech, a indiqué que l’élaboration de ce projet de décret-loi a débuté en 2014, ajoutant que plusieurs modifications et mises à jour ont été faites depuis cette date afin de mieux l’adapter aux développements technologiques au niveau de la sécurisation et de l’authenticité de ces documents.
Dans le même contexte, le directeur de l’Agence nationale de la sécurité informatique (ANSI), Yassine Jmaïel, a tenu à souligner le niveau élevé de la sécurisation de ces documents biométriques qui empêchent toute tentative d’usurpation d’identité.
Il est à mentionner que la mise en place des cartes d’identité et du passeport biométriques vient répondre aux exigences de l’OACI relatives à la coopération internationale en matière de protection de la sécurité et de la sûreté des passeports, notamment la recommandation obligeant les pays à mettre fin à l’adoption des passeports lisibles à la machine (MRP) en 2015 au plus tard.