Le Parti destourien libre (PDL) a mis en garde contre le « danger du prolongement délibéré des mesures exceptionnelles du 25 juillet et le pouvoir unilatéral dans le but de réaliser des projets politiques personnels propres au chef de l’Etat », rappelant que « pendant ce temps la crise financière, économique et sociale s’aggrave ».
Dans une déclaration publiée mardi, le parti a fait part de son inquiétude concernant « les graves répercussions des décisions gouvernementales successives d’augmenter le prix du carburant ».
Cela va mener à la hausse du coût de la production et la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, a-t-il averti. « Aucune vision, ni stratégie nationale ne se dégage pour mettre fin à cette crise et passer aux réformes », souligne le parti.
Pour le PDL, le gouvernement actuel « désigné par décret présidentiel qui va à l’encontre des dispositions de l’article 80 de la Constitution est dépourvu de tout soutien politique et social lui permettant de s’engager auprès des Tunisiens à mettre en œuvre des programmes de réforme à long et moyen terme ». « Il est aujourd’hui impératif d’accélérer la mise en place d’institutions élues pour représenter le peuple et l’adoption les réformes fondamentales », a-t-il insisté.
Selon le parti, le président de la République est responsable de négliger les priorités économiques et financières. Le PDL a, par ailleurs, annoncé une marche suivie d’un rassemblement de protestation, le 13 mars, à Tunis, pour « réclamer un calendrier précis sur la fin des délais des mesures exceptionnelles ».