Le nombre d’Ukrainiens qui essaient de quitter leur pays attaqué ne cesse d’augmenter ces derniers jours. À la frontière entre l’Ukraine et la Slovaquie, le passage se fait très souvent à pied et après de très longues heures d’attentes.
À la frontière entre l’Ukraine et la Slovaquie, une petite voiture est garée sur un parking du côté slovaque avec à l’arrière quatre enfants en bas âge. Il est 6h30 du matin et les deux mères, Natalya et Miroslava, sont épuisées après une quinzaine d’heures d’attente pour passer la frontière: « Il n’y a pas encore la guerre chez nous dans les Carpates, mais on a peur qu’elle y arrive aussi et on a décidé de partir, on n’y croyait pas à la guerre, mais Poutine en a décidé autrement », dit Natalya.
Natalya, dont le mari est resté en Ukraine, comme tous les hommes en âge de combattre et qui ne peuvent quitter le pays. Celui de Miroslava est chauffeur routier et conduit ce week-end son camion en France. Il doit les rejoindre à Bratislava, la capitale slovaque, pour y rester « jusqu’à la fin de la guerre ».
Au passage-frontière de Velke Semence, les files d’attente s’allongent côté ukrainien, mais l’aide s’organise côté slovaque, avec des ONG et des volontaires comme Pavel présents sur place: « Nous distribuons du thé, des gâteaux, des bananes, des habits. Tout ce que vous voyez là, ce sont des dons de la population slovaque. »
Le ministre slovaque des Finances annonce déjà jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens par jour. Le gouvernement slovaque envisage dès la semaine prochaine d’accélérer les procédures administratives pour leur donner dès la frontière passée des permis de séjour et de travail assortis d’un droit aux aides sociales pour le logement.
(agences)