La Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, lundi après-midi, à Tunis, un accord de prêt d’un montant global de 103,95 millions d’euros (l’équivalent de 335 Millions de Dinars) pour le financement de la deuxième phase du Projet de modernisation des infrastructures routières (PMIR-II).
La deuxième phase de ce projet vise à réhabiliter 230,6 km de routes classées réparties dans les gouvernorats de Siliana, Kasserine, Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa, outre l’aménagement en 2×2 voies de la route Enfidha – Kairouan, a indiqué la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarra Zaafrani Zenzri, lors de la cérémonie de signature de cet accord, tenue au siège du ministère de l’Economie.
Modernisation de l’infrastructure
Selon le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Said, les investissements prévus dans le cadre de ce projet permettront à la fois de contribuer à résorber les disparités régionales en concentrant une grande partie des opérations dans les gouvernorats défavorisés, et également à lever les contraintes de gabarit des chaussées.
L’objectif étant de répondre à l’évolution du trafic, assurer une meilleure mobilité des usagers sur le réseau routier classé et promouvoir un système de transport efficace, inclusif et durable servant à intensifier les échanges intra et inter régionaux. Il a déclaré, dans ce contexte, que la modernisation de l’infrastructure occupera une place particulière dans le plan de développement (2023/2026) qui est, actuellement, en cours de préparation.
Ce projet, a-t-il encore ajouté, représente la deuxième phase d’un programme global de modernisation de l’infrastructure routière lancé, depuis 2016, avec un coût total de 219,35 millions d’euros. D’après le ministre, la première phase de ce programme qui est actuellement en cours de réalisation avec un taux d’exécution physique de 80 %, s’achèvera à la fin de cette année.
Création de 204 microentreprises
La phase I de ce programme, a-t-il encore rappelé, a ciblé la réhabilitation d’un linéaire de 719 km de routes classées dans 21 Gouvernorats et la création de 2602 emplois permanents. Le programme de modernisation contribuera à la création de 204 microentreprises, à raison de 92 bénéficiaires pour la phase I et de 112 participants pour la phase II.
S’exprimant, à cette occasion, le directeur général du bureau régional de la BAD pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, a indiqué que le secteur des transports figure parmi les secteurs les plus importants en matière de coopération avec la Tunisie, précisant que son institution a réussi, durant la dernière décennie, à moderniser plus de 70% du réseau routier classé tunisien pour un montant de 1,2 milliard de dollars.
Il a, par ailleurs, indiqué que la BAD envisage d’apporter un autre appui aux réformes du secteur routier et de diversifier ses actions futures pour cibler d’autres sous-secteurs du transport; tels que l’urbain, le ferroviaire et le maritime. Le responsable a, dans ce sens, fait savoir qu’une équipe d’experts de la BAD effectuera une visite, durant les prochains jours, afin d’identifier les projets à mettre en place d’ici les prochaines années.