Malgré ses bonnes intentions, un parent peut blesser son enfant ou le stresser en utilisant les mauvais mots. Bien sûr, aucun parent n’est parfait, mais il est important d’être conscient de l’impact que peuvent avoir les mots sur un enfant afin de trouver de meilleures façons de dire les choses.

Les mots blessants

Ce qu’un parent dit a beaucoup d’importance pour un enfant. Les mots blessants et dénigrants auront un impact négatif sur lui et risquent d’affecter la perception qu’il a de lui-même. Par exemple, un enfant pourrait se sentir rejeté s’il entend des phrases comme « Laisse-moi tranquille » ou « Enlève-toi de mon chemin. »

Même lorsque l’enfant désobéit ou n’agit pas de la façon désirée, il faut faire attention aux mots utilisés. Il est bien sûr important qu’il comprenne que son geste est inacceptable ou que son comportement est dérangeant, mais que cela n’enlève rien à sa valeur personnelle ni à l’amour de ses parents.

Laisser l’enfant s’exprimer

Il est parfois tentant de dire à son enfant « Arrête de pleurer » pour ne plus l’entendre ou « Ne fais pas ton bébé, il n’y a aucune raison d’avoir peur. » Il est pourtant important de le laisser exprimer et vivre ses émotions.

Lorsque votre enfant est émotif, rassurez-le, démontrez de l’empathie envers lui et aidez-le à nommer ce qu’il vit et prenez le temps de l’écouter. Pour le rassurer, vous pouvez utiliser des phrases comme :

  • « Je sens que tu as de la peine, je comprends. »
  • « Tu es inquiet, je sais, mais nous irons ensemble la première fois et je resterai près de toi. »
  • « C’est vrai que c’est difficile, mais tu vas y arriver. J’ai confiance en toi. »

Éviter les comparaisons

Comparer son enfant à son frère ou à sa soeur risque de créer de la jalousie et d’établir une compétition malsaine entre eux. Votre enfant est en train de construire son identité et sa confiance en lui. En entendant des phrases comme « Prends exemple sur ta soeur » ou « Tu es vraiment plus têtu que ton frère », votre enfant pourrait avoir l’impression que vous l’aimez moins ou qu’il est inférieur à un autre.

De la même façon, une comparaison défavorable (« Tu es têtu comme un âne » ou « Tu es plus lent qu’une tortue ») pourrait lui donner une mauvaise image de lui-même. Essayez plutôt de voir avec lui comment il pourrait s’améliorer, mais sans le dénigrer et sans le comparer à quelqu’un d’autre.

Les encouragements

Quand les mots dépassent la pensée
S’il vous arrive de dire des mots que vous regrettez, dites à votre enfant que vous êtes désolé. Ce n’est pas un manque d’autorité ni un signe de faiblesse que de s’excuser auprès de son enfant. Non seulement vous lui montrez l’exemple, mais vous lui signifiez qu’il compte pour vous et que ses sentiments sont importants.

Dire à son enfant qu’il est « tellement bon » ou qu’il est « le meilleur » dans quelque chose peut paraître positif à première vue, mais cela peut renforcer en lui le sentiment de comparaison avec les autres. Il peut alors penser qu’on peut être « bon » ou « mauvais » comme personne, « meilleur » ou « pire » qu’un autre. Il est donc préférable de souligner ses bons coups par des encouragements qui sont centrés sur ce qu’il a accompli et sur votre fierté de le voir réussir des choses par lui-même. Par exemple, vous pouvez lui dire :

  • « Wow, tu as réussi, je suis fier de toi! »
  • « Félicitations! Tu as rangé ta chambre! Tu te sentiras mieux dans une belle chambre propre et ce sera plus facile de retrouver tes affaires. »

Vos encouragements sont importants pour votre enfant. Lorsque vous lui dites que vous êtes fier de lui de différentes façons, cela l’aide à ressentir à son tour ce sentiment de fierté et de confiance en lui.

En contrepartie, utiliser des phrases négatives comme « Je suis déçu de toi » ou « Tu me fais honte » nuira à l’image qu’il a de lui-même. Il pourrait comprendre que votre amour est conditionnel, que vous l’aimez pour ce qu’il fait et non pour ce qu’il est.

Trucs pour mieux communiquer avec son enfant

Pour que la communication passe mieux entre votre enfant et vous, voici quelques trucs efficaces pour éviter la frustration et réduire les moments d’impatience :

  • Si vous vous sentez dépassé ou excédé par un comportement de votre enfant, prenez le temps de reprendre votre calme avant d’aborder la question avec lui. Vous pouvez lui dire, par exemple, que vous n’êtes pas d’accord avec son comportement et que vous en discuterez ensemble dans un moment plus calme;
  • Profitez d’un moment où vous êtes seuls tous les deux pour aborder les situations difficiles qui provoquent des tensions entre lui et vous. Il est plus facile de se comprendre et de trouver des solutions lorsqu’on n’est pas pris dans l’émotion du moment. Parlez de vos insatisfactions de façon calme, et invitez-le à faire de même.
  • Afin d’aider votre enfant à identifier et nommer ses émotions, vous pouvez vous aussi nommer ce que vous ressentez. Si vous avez eu une journée difficile, vous pouvez le lui dire de façon simple, en lui mentionnant que votre humeur n’a rien à voir avec lui. Cela le rassurera et évitera qu’il se sente responsable de la situation;

(agences et médias)