Les agents de la poste ont entamé, lundi, une énième grève de trois jours (du 22 au 24 mars) dans toutes les régions du pays. La troisième en l’espace de quelques mois. Ce qui nous amène naturellement à nous interroger s’il y aurait une réelle disposition de part et d’autre, c’est-à-dire du gouvernement d’un côté, du syndicat de l’autre, à vouloir trouver un terrain d’entente, à même de stopper cette succession irritable de grèves, dont le dindon de la farce n’est autre, au final, que le citoyen.
Ce mouvement de protestation intervient, rappelle-t-on, à la suite de l’échec d’une séance tenue, lundi, dans le cadre du Comité central de réconciliation au siège de la direction générale de gestion des relations professionnelles et de la résolution des conflits du travail entre les parties administrative et syndicale. Selon le procès-verbal de la réunion publié par la fédération générale de la poste, la partie administrative a exprimé son attachement au dialogue dans les négociations relatives à l’ensemble des dossiers, notamment ceux qui ont une incidence financière, appelant au report de la grève.
La fédération générale de la poste a dénoncé « l’atermoiement de le partie administrative et des services de la présidence du gouvernement dans l’application des conventions, objet de l’avis de grève publié depuis deux mois ». Selon la partie syndicale, cet atermoiement est lié à l’application de la circulaire n° 20, qui interdit aux ministres, secrétaires d’Etat, directeurs généraux et Présidents Directeurs Généraux des établissements et entreprises publics de négocier en l’absence d’une autorisation de la présidence du gouvernement.
Rappelons qu’une grève des agents de la Poste tunisienne a eu lieu les 19 et 20 janvier « en raison du non-respect des accords signés, du manque des ressources humaines et des équipements de travail (documents, ordinateurs, matériels…), ainsi que de l’absence absence de révision des primes ».
Ghada