Toujours en marge de la polémique qui a accompagné le feuilleton ramadanesque Barâa, diffusé à la chaîne El Hiwar Ettounsi, dès son lancement, le ministère de la Femme a publié lundi une déclaration affirmant que le « mariage Orfi » est un mariage contraire aux formules légales et un crime passible d’une peine de prison, conformément au chapitre 18 du Code du Statut Personnel (CSP) et à la loi n°3 de l’année 1957 lié à l’organisation de l’état civil, et exprimant son rejet de tous les aspects de la normalisation avec toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
D’autre part, la déclaration a appelé tous les acteurs, et précisément les institutions médiatiques et les professionnels de l’art et de la culture, à contribuer à consacrer un engagement sociétal global à l’application des exigences de la Loi 58 relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes; et a également appelé la HAICA à exercer ses pouvoirs et ses fonctions pour veiller au respect des critères de la classification des productions dramatiques-dramaturgiques et à identifier les groupes d’âge concernés par leur observation et les horaires appropriés pour leur diffusion, en prendre en considération l’intérêt supérieur de l’enfant.
Par la même occasion, le ministère s’est déclaré satisfait face au rejet catégorique du crime de ce genre de mariage par une large partie du peuple Tunisien, ce qui reflète l’attachement des Tunisiens à leur modèle sociétal, aux droits acquis des femmes tunisiennes, aux valeurs de la République et à la civilité de l’État.
Et tout en soulignant l’impossibilité du contrôle tribal de ces libertés de la liberté d’opinion, de pensée, d’expression, de médias et de publication en vertu de la Constitution, ce communiqué ministériel a également indiqué que la production dramaturgique, comme tous les autres modèles et formes d’expression, artistique et intellectuelle, est un outil essentiel pour exercer ces libertés, dans le cadre de la loi et l’acceptation de la diversité des opinions et du pluralisme.