Le Ramadan, qui a débuté le 2 avril dernier, est synonyme pour l’ensemble des musulmans pratiquants, de jeûne du lever au coucher du soleil, pendant près d’un mois. Durant toute cette durée, ils ne doivent donc ni boire ni manger, pendant toute la période de jeûne. De nombreux footballeurs doivent ainsi prendre en compte ce changement afin de réorganiser leur quotidien. Question qui reste : comment les footballeurs professionnels qui s’entraînent quotidiennement et dont la routine alimentaire est particulièrement réglée, gèrent-ils, concrètement, cette période de jeûne ?
Certains ont en effet assuré suivre cette règle qui est l’un des cinq piliers de l’Islam. C’est notamment le cas de Karim Benzema, en forme étincelante avec son club du Real Madrid depuis le début de saison, qui a récemment affirmé lors d’une interview pour le magazine Esquire que cette période n’avait « aucun impact » sur ces performances : « Le ramadan fait partie de ma vie et ma religion fait du ramadan une obligation. Pour moi, c’est très important et je me sens bien quand je jeûne ».
Même son de cloche en Angleterre, où Mohammed Salah et Sadio Mané, les deux stars du club de Liverpool, suivent eux aussi cette règle durant toute la période du Ramadan. D’après nos confrères du quotidien anglais The Miror, les deux joueurs vont même adapter leur entraînement afin de continuer à performer. Le groupe Muslim Chaplains in Sport (MCS), qui offre un soutien aux clubs de Premier League avant et pendant le Ramadan, a même été contacté par Liverpool pour aider les joueurs musulmans durant l’ensemble de ce mois. Un choix conforté par leur entraîneur Jürgen Klopp, qui en 2019 avait déclaré : « Le jeûne de mes joueurs ne pose pas de problèmes. Je respecte leur religion, ils ont toujours été étonnants, qu’ils soient à jeun ou non. »
D’autres sportifs ont fait le choix, au vu de certaines circonstances de ne pas suivre la règle du jeune. On se rappelle notamment des joueurs de l’équipe de France, qui lors des Coupes du Monde 2014 et 2018 avait ensemble décidé de ne pas jeûner, au vue notamment des très fortes chaleurs sous lesquelles jouaient à l’époque les Bleus et du danger pour l’organisme que cela présentait.