Le Parti destourien libre (PDL) a annoncé l’entrée de ses militants, en sit-in devant les locaux de l’Union internationale des savants musulmans, dans une grève de la faim pour libérer le pays des « foyers du crime ».
La présidente du parti, qui apparaît dans une séquence vidéo postée sur sa page Facebook a indiqué que, par cette action, les militants appellent les autorités à assumer leurs responsabilités juridiques face à une attitude laxiste envers « la pieuvre de l’obscurantisme et de l’extrémisme » et au refus de renvoyer les associations étrangères classées terroristes du territoire tunisien.
Le PDL, a-t-elle encore annoncé, saisira le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en raison de l’interdiction, par le ministère de l’intérieur, de la marche prévue par le parti le 15 mai courant en direction du palais de Carthage. Le parti combattra jusqu’à la fin et sera à l’affût des dérives politiques du président de la République, a-t-elle encore martelé.
Abir Moussi considère que la reprise des activités de l’Union des savants musulmans prouve l’existence de relations entre l’organisation et les services du ministère des Affaires religieuses. Cela prouve aussi, selon elle, l’extension de l’organisation aux tribunes médiatiques et aux associations. Elle a insisté dans ce sens sur l’urgence de trancher ce dossier « brûlant » avant de parler de constitution et de « prétendue nouvelle République ».
Pour rappel, des membres du PDL observent depuis le 14 septembre 2021, un sit-in devant le bureau de l’organisation des Savants Musulmans, en vue de sa fermeture, étant qualifiée par le parti de « foyer de terrorisme ». Le 12 avril dernier, le PDL a annoncé l’organisation d’une marche de protestation qui se dirigera vers le Palais présidentiel de Carthage, le 15 mai, pour condamner les décisions prises par le chef de l’Etat.