Evénement phare de la discipline, le 32ème Congrès de l’Association des dermatologistes francophones se tient cette année en Tunisie, plus précisément à Hammamet, et ce, du 11 au 14 mai courant. Une rencontre scientifique biannuelle de grande envergure que la Tunisie abrite pour la troisième fois, après la session de 1979 tenue à Tunis et celle de 2003 organisée à Sfax. Une manifestation internationale qui, force est de le noter, se veut de réunir « la crème de la crème » de la dermatologie dans le monde, avec la participation d’environ 600 spécialistes venant d’une vingtaine de pays francophones de divers continents, mais également de pays anglophones comme l’USA, l’Australie et l’Afrique de l’Est.
Organisé conjointement par la Société tunisienne de dermatologie et de vénérologie (STDV) et l’Association des dermatologistes francophones (ADF), ce 32ème Congrès de l’ADF s’étalera sur quatre journées et comptera en tout dix thèmes : allergologie, maladies infectieuses, troubles pigmentaires, dermoscopie, pathologie des muqueuses, pathologie vasculaire, dermatologie pédiatrique, dermatologie esthétique, lasers en dermatologie et actualités en dermatologie.
Lors d’une conférence de presse tenue lundi à l’occasion, le vice-président de l’ADF, Moez Ben Salem présente le congrès, non sans enthousiasme : « Nous sommes fin prêts pour relever le défi. Nous voulons démontrer que la Tunisie demeure une très belle terre d’accueil et que les Tunisiens sont capables d’exceller, notamment dans le domaine scientifique. »
Et d’ajouter : « L’organisation de ce congrès revêt une importance particulière pour la Tunisie, d’autant plus que le congrès de cette année coïncide, non seulement avec la tenue du 26ème Congrès maghrébin de dermatologie, mais aussi du prochain Sommet de la Francophonie en novembre 2022 à Djerba. »
Le Pr. Mohamed Denguezli, président de la STDV, s’est dit pour sa part « heureux » de la tenue pour la troisième fois en Tunisie de cette manifestation scientifique qui s’est imposée, depuis plusieurs années, comme un rendez-vous biannuel incontournable pour des centaines de dermatologistes dans le monde, d’autant plus que la présente édition a fait l’objet de plusieurs reports consécutifs depuis 2020 à cause de la pandémie du coronavirus.
Interrogé par nos soins sur l’impact de cette manifestation, dans le court et le moyen terme, sur les perspectives de développement de la discipline en Tunisie, Pr. Denguezli a mis l’accent sur le poids de cette rencontre, qui représente assurément une très belle opportunité d’échanges scientifiques, d’autant plus que la Tunisie a été toujours présente, de manière qualitative, dans cette communauté internationale.
Denguezli, qui, faut-il le signaler, était lui-même président de l’ADF, s’est targué de la présence tunisienne, pour le moins « distinguée », au sein de cette communauté internationale de la dermatologie, citant entre autres grands noms de la discipline, Ridha Kammoun, Abdelmajid Zahaf et Ridha Gharbi. Cela est sans compter l’actuel vice-président de l’ADF, Moez Ben Salem, également coordinateur du comité d’organisation du 32ème Congrès, mais aussi la jeune Asmahane Souissi, actuelle trésorière de la STDV et… potentielle future membre du comité directeur de l’ADF, et dont la candidature « sera fortement appuyée par nos soins », nous assure Denguezli, sourire aux lèvres.
Asmahane Souissi, présente d’ailleurs à la conférence de presse, a souligné pour sa part et non sans fierté, l’importance du rôle joué par la STDV pour développer les connaissances et la recherche scientifique dans le domaine de la dermatologie, à travers l’organisation des rencontres périodiques entre dermatologues et les contacts cultivés en permanence avec d’autres sociétés savantes.
Interrogée par nos soins sur les perspectives concrètes de réseautage et de coopération, Dr. Souissi nous a révélé la mise en place prochaine d’un projet de partenariat tripartite de très grande envergure entre la Tunisie, la Guinée et la Suisse. Un projet de collaboration scientifique qui vise à promouvoir le développement de la dermatologie dans ces trois pays, à travers la mise en œuvre de différentes activités à caractère scientifique, mais aussi à caractère touristique, culturel et même artistique, s’est-elle réjouie, soulignant le rôle transversal joué dans ce sens pour promouvoir la Tunisie, notamment en tant que destination du tourisme médical.
Slim BEN YOUSSEF
