Le chef du service d’urgence du CHU Sahloul à Sousse et président de la Société Tunisienne de Médecine d’Urgence, Riadh Boukef, a appelé, jeudi, à restructurer l’infrastructure des 187 services d’urgence dans le pays, afin qu’ils puissent répondre aux évolutions des maladies émergents.
Dans une déclaration à la TAP en marge de l’ouverture des travaux du 21ème congrès de la médecine d’urgence qui a démarré, mercredi à Sousse avec la participation de près de 750 congressistes de Tunisie et de l’étranger, Boukef a également appelé à « valoriser les efforts considérables déployés par les médecins spécialistes en médecine d’urgence dans les établissements hospitaliers en Tunisie, malgré une pénurie aigue constatée au niveau du matériel médical nécessaire.
Il a dans ce sens noté que l’exacerbation de la violence à l’encontre du personnel médical et paramédical exerçant dans les services d’urgence, est principalement due au manque d’informations médicales valides qui devraient être fournies aux familles des patients, un problème qui serait attribuable à la grande pression de travail, a-t-il considéré.
Dans ce contexte, il a souligné que le service des urgences de l’hôpital universitaire Sahloul à Sousse, fournit des services d’urgence à plus de 400 patients par jour, un nombre qui dépasse de loin les chiffres prévalant dans les services d’urgence des hôpitaux européens, où les cas d’urgence ne dépassent pas les 150 patients par jour.
Lors de ce congrès qui se tient du 18 au 20 mai courant, seront abordés, les thèmes liés aux éléments d’organisation des services d’urgence à mettre en place selon les normes internationales approuvées, les problèmes d’hébergement dans le service post-urgence, et, les technologies modernes et les perspectives de leur application dans le domaine de la médecine d’urgence, a fait savoir Boukef.