Un cas de variole du singe a été confirmé en région parisienne, c’est le premier en France. Cette maladie n’est pas grave dans la plupart des cas mais sa propagation inquiète les autorités de santé.

Un patient est atteint de la variole du singe en Île-de-France, c’est le premier cas en France. Il s’agit d’un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, ont précisé les autorités sanitaires. Dès la suspicion de son infection, il a été prise en charge et en l’absence de gravité, il a été isolé à son domicile. Même si la maladie est bien connue par les scientifiques, des questions se posent sur sa propagation rapide et inédite dans le monde.

Un virus originaire d’Afrique de l’Ouest

D’après l’Organisation mondiale de la Santé, la variole du singe (ou orthopoxvirose simienne) a été observée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo. Depuis les années 1980, cette maladie qu’on qualifie de zoonose (qui se transmet de l’animal à l’homme) est surtout observée dans le centre et l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides.

Des symptômes qui ressemblent à la varicelle

Cette maladie peu fréquente se caractérise par des symptômes proches de ceux de la varicelle. Dans un premier temps, la personne touchée présente de la fièvre, des courbatures, ou encore une inflammation des ganglions lymphatiques. Puis des boutons apparaissent sur le visage, mais également dans les paumes des mains et sur les plantes des pieds. « La durée d’incubation (intervalle entre l’infection et l’apparition des symptômes) est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours« , détaille l’OMS. Le patient guérit en général spontanément avec l’aide de soins appropriés.

Au Royaume-Uni, une dizaine de cas ont été signalés depuis la fin du mois d’avril. Plus d’une trentaine de cas ont aussi été confirmés en Espagne, au Portugal, en Suède, en Italie au Canada et aux Etats-Unis, selon les autorités sanitaires des pays concernés.

Des questions sur les modes de transmission

Le plus souvent, le virus est transmis à l’homme par des rongeurs infectés ou des primates. Mais la transmission peut aussi se faire d’homme à homme, c’est d’ailleurs la piste privilégiée dans les dizaines de cas détectés chez nos voisins européens. Certains des cas de variole du singe au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle d’après l’OMS, même s’il est encore trop tôt pour confirmer cette piste.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies dit « suivre la situation de près » et recommande « d’isoler et de tester les cas suspects et de les notifier rapidement« . L’agence européenne chargée des maladies et des épidémies doit publier son premier rapport d’évaluation des risques en début de semaine prochaine.